Comment épouser l’immobilisme d’une terre ancrée dans sa ruralité et la lourdeur de ses mœurs en engendrant un programme où les images sont mises en boîte, systématisées par le procédé lui-même systématique du split screen ? Là où la sobriété aurait été de rigueur, James Franco surcharge sa mise en scène d’effets tape-à-l’œil dont l’épuisement occasionné chez le spectateur ne résulte que de l’amateurisme ainsi décuplé et répété, ad nauseam, plan après plan. De ce fait, le film ne respire guère, sans que cette asphyxie ne soit celle du Mississipi et de sa rugosité environnante. Ainsi adapté, As I Lay Dying est un exercice de style autant arty qu’artificiel et qui n’a d’autre motivation que de mettre en valeur son réalisateur et acteur principal, James Franco, incapable de s’effacer derrière son (pourtant colossal) modèle, William Faulkner.