Au-delà par Teklow13

Je me suis pendant un moment demandé l'intérêt de cette première séquence, celle du tsunami. En fait ce n'est rien de moins que la métaphore du mélodrame selon Eastwood, en tout cas selon le Eastwood d'aujourd'hui. Car dans la forme, ce qu'il fait là est à l'exact opposé de ce qu'il a pu faire avant, c'est-à-dire la route de Madison.
Comme cette séquence donc, il aborde le mélo comme une grosse vague d'émotions qui dévaste tout sur son passage, un torrent de larmes si l'on peut dire. C'est imposant, lourd, gros, excessif. Un gros effet spécial qui se voit. La seule différence c'est que cette première séquence est autant inutile que réussie sur la forme, alors que le reste du film n'est réussi ni dans le fond et encore moins dans la forme. Ca clignote de partout, continuellement, et mal. Dans le jeu d'acteur, dans l'écriture, dans la mise en scène, dans la musique (il va falloir sérieusement qu'il arrête avec sa mélodie constituée de 4 notes de pianos, ça ne fonctionne vraiment plus du tout). Tout se voit, rempli le plan, tout est dit, dialogué, appuyé, c'est démonstratif au possible. Et son message comme quoi derrière la mort il y a la vie, ou un truc un peu semblable, c'est nunuche mais ça peut être intéressant dit par un homme un peu âgé. Le problème c'est qu'à l'image, la vie n'est jamais là, et ça sent le renfermé.