Avertissement : le commentaire qui va suivre risque de gâcher une découverte potentielle du film de Vincent Ward. Libre à vous toutefois de lire ces lignes si vous êtes vierge de toute information concernant What Dreams May Come, même si nous vous conseillons fortement de vous jeter à corps perdu dans la singulière aventure qu'il représente... A vous de voir !


A tous ceux et celles qui jugent le cerisier à ses cerises ; à tous ceux et celles qui pensent que l'âme et l'esprit sont le pur et simple fruit de leur cerveau ; à tous ceux et celles qui ont bêtement et tristement perdu leur regard d'enfant dans le vaste tableau de l'âge adulte : plongez dans l'univers resplendissant de What Dreams May Come, formidable conte à l'ambition parfaitement indiscutable doublée d'une charge émotionnelle probante ! Réalisé par le confidentiel Vincent Ward et scénarisé par le génial Richard Matheson ( auteur de connivence avec le cinéma de Steven Spielberg, entre autres choses...) What Dreams May Come représente l'âge d'or du cinéma hollywoodien des années 90, avec tout ce qu'il implique en termes d'optimisme béat rigoureusement assumé et d'ampleur technique parfaitement prodigue...


Le film vaut principalement pour la prestation flamboyante du regretté Robin Williams ( et de ce point de vue What Dreams May Come pourrait à plus d'un titre s'apparenter au chef d'oeuvre testamentaire de l'acteur...), clown triste unique en son genre interprétant ici un père de famille défunt cherchant par tous les moyens à renouer avec sa femme et ses enfants à travers l'au-delà. Véritable aventure multicolore et multidimensionnelle ( à noter la superbe photographie de Eduardo Serra, chatoyante et visuellement très dense ) cette fable sur le deuil n'échappe certes pas toujours à une certaine mièvrerie ni à quelques stéréotypes dispensables ( on regrette un peu les représentations très tranchées et surtout très attendues de l'Enfer et du Paradis, notamment ) mais respire une telle sincérité et une telle croyance en son sujet qu'elle vaut largement le détour in fine. Beau et généreux.

stebbins
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le 30 déc. 2018

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