Les codes du cinéma absurde de Quentin Dupieux sont toujours là et plutôt bien digérés grâce à la présence toujours formidable de Poelvoorde et Grégoire Ludig qui donnent tous deux de la vie à cet univers entièrement figé dans un monde irréel et cloisonné. Les rares séquences nocturnes extérieures rappellent l'irréel imaginé par Tati. On s'amuse du procédé narratif, mêlant non-sens et rêverie.
Au Poste! fait malheureusement parti de cette veine d'oeuvres cinématographiques plombées par un final en forme de pétard mouillé : Dupieux n'en a certes rien à battre des codes classiques du cinéma dans tous ses genres et en tant que bon bobo particulièrement conscient de l'oeuvre qu'il construit pas à pas, s'en défend film après film avec un détachement presque prétentieux -il suffit de le voir se pavaner à Cannes avec une veste de survet kitsh, c'est trop décalage!- confinant parfois au ratage total. Et bien, ce final, mériterait de l'envoyer au poste illico presto.