L'attente que j'avais à propos de ce film était énorme et j'avais peur d'être déçu, d'être abusé par la machine de guerre marketing au seul but de pousser la moitié des Terriens à aller voir le film pour donner des sous à ceux qui l'ont fait. Et en fait pas du tout, ce film est vraiment une révolution dans l'histoire du cinéma et il m'a énormément plu. C'est la première fois que, grâce aux nouvelles techniques employées, la 3D s'efface complètement derrière l'histoire, les décors et les personnages. La fluidité, le comportement et les expressions des Na'vis, les habitants bleus de la planète Pandora, sont parfaits, même en gros plan, même en mouvement. Pas un seul instant on ne songe que tout ce qu'on voit n'existe pas et n'est formé que d'électrons dans un ordinateur. C'est impressionnant. On en viendrait presque à admirer les "costumes" des acteurs, comme à l'apogée des effets spéciaux non numériques !
L'histoire est fortement inspirée de l'éradication des peuples primitifs, comme en Amazonie, pour des motifs purement économiques et commerciaux. Certes le scénario n'est pas exempt de défauts et déplait à certains par son côté new age et écologique, par son absence d'humour, par la psychologie plutôt simple des personnages. Et alors ? Est-ce ce qu'on attend d'un tel film ? Il ne faut pas bouder son plaisir. Si l'on n'est pas réfractaire à la science-fiction, à la découverte de mondes nouveaux, alors ce film apporte un plaisir immense : c'est un spectacle total et surtout un beau spectacle.
Les personnages à l'écran sont totalement réalistes puisqu'ils sont joués par de vrais acteurs filmés en performance capture, version évoluée et améliorée de la motion capture. Finis les démarches raides et les décors figés des années précédentes (comme dans Pôle express). Du coup les Na'vis ont tous des traits différents et les Na'vis avatars des humains ont des traits qui rappellent subtilement leur modèle. L'univers inventé est de toute beauté, il est basé sur le symbiose entre les "êtres bleus" et la nature (plantes et animaux). Cette symbiose est l'occasion de quelques scènes simplement très belles et poétiques.
Enfin la 3D n'est jamais employée pour faire de l'esbroufe (style flèche qui arrive sur le spectateur ou animal volant qui passe au-dessus de sa tête). C'est juste une évidence.
J'ai déjà prévu d'y retourner pour apprécier cette fois les seconds plans et les personnages secondaires.
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