Hail Cesar ! des frères Cohen, film vertigineux ou tout et question de surface et de faux semblant. Toutes les ambiguïtés sont aussitôt chassées par du spectacle, laissant croire au spectateur qu'il a assisté à un film gentillet et inoffensif! Il n'en est rien! Le film possède une trame dense et un large éventail de situation, articulés dans le stricte respect des codes de genre classique hollywoodien, mais pris en otage par des règles issues d'un tout autre format: "we are the futur" s'exclament les scénaristes du passé tandis que l'ombre du vrai futur, celui post cinéma du tout écran (télé et internet) menace comme cette photo noir et blanc du premier essai nucléaire. "Armageddon" s'exclame Manix, le hollywood fixer et gardien des mythes tandis que d'autres se demandent comment l'on doit représenter ou non Dieu à l'image. Un carton de travail annonce "God presence to be shot". Pendant ce temps, des communistes hésites à se jeter à l'eau pour sauver la malette rempli d'argent.
Les Cohen réussissent le parfait film classique avec les moyens contemporain. Cela créé une contraction extraordinaire, un ensemble de figure que l'on appel Cinéma. Ça fait du bien de pouvoir reparler de politique des auteurs.
Sur le blog.
Sur Youtube.