Une foule de détails apparait au 2ème visionnage, qui prend le pas sur l'aspect un peu simple du scénario.
J'ai trouvé intéressant le traitement des langues. Observez comment elles s'entremêlent pour construire l'identité de l'individu, comme elles se séparent pour signifier à l'autre quand on l'inclut, quand on l'exclut, l'usage social, l'usage affectif...
Les dessins sont foisonnants, luxuriants. Tout un imaginaire, une richesse colorée qui fait appel également aux autres sens.
La fin est heureuse, on est tenté de la qualifier de simpliste : tous y gagnent, les problèmes disparaissent par magie. Le sarcasme guette : "pas assez complexe, trop manichéen"...
Le cynisme peut-être ? "Franchement, l'homme est un loup pour l'homme et c'est bien un dessin animé (ajouter un air de dédain) pour promouvoir de façon aussi niaise de telles valeurs"...
Un conte, c'est un conte, et les contes servent, à ce que j'en connais, à transmettre des valeurs, à travers une histoire qui fait rêver, par la beauté de son écriture, des illustrations, par la force de caractère de ses personnages, par le but à atteindre et les moyens mis en œuvre pour y tendre.
En cela, Azur et Asmar est très réussi, c'est un conte et un beau conte. Selon moi. :)