En sortant du visionnage de ce film, j'étais sceptique : était-ce si bien que cela ? Baby Boss est le cas typique d'un film réalisé par une équipe qui connaît son métier et parvient donc à ne jamais laisser le spectateur s'ennuyer. Pas de temps mort, un dynamise à toute épreuve, dans le fond (le scénario) que par la forme (la diversité graphique).
En effet, on voit bien vite que le film offre une solution simple à la question de la cohérence (car avouons le, celle-ci est inexistante tant le sujet paraît gros). Tim, le héro, a un gros soucis d'imagination, enfin un soucis ou une bénédiction. Sa capacité à imaginer milles et une aventure est merveilleux et on comprend bien vite que le film, dans son ensemble, n'est qu'une aventure qu'il s'est créé de toute pièce.
Cette idée fonctionne bien, comme le message feel good montrant comment le petit frère finit par disparaître de son rôle de gêneur pour devenir au moins aussi important que les parents. Cette évolution de la relation fraternelle est bien traitée.
On notera aussi que l'humour, à la base du film, parvient à être réussi par un florilège de blague reposant soit sur l'aspect enfantin des personnages, soit, au contraire, sur l'a maturité de Baby Boss. Cette polyvalence n'évite pas quelques blagues faciles que l'on pardonnera de bon cœur.
Pour autant, et vous l'aurez noté au vu de ma note, je n'ai pas été emballé. La faute à quoi ? Un film qui, reposant trop sur l'imaginaire, s'ôte toute menace sérieuse ? On a du mal à être pris au jeu du danger, même en étant très premier degré. Le fait que les personnages soient tous des évidences, des clichés et que le personnage n'ose guère sortir de rôles préfabriqués est un soucis. De manière générale, tout le film entre dans un schéma connu d'avance et jamais le film ne parvient à surprendre.
A titre plus personnel, j'ai vu ce film dans des conditions médiocres voir moyenne (assis dans un siège peu confortable, franchement fatigué) et je pense très sincèrement que cela n'a pas contribué à me faire aimer ce film.
PS : Puis prendre Blackbird des Beatles comme chanson phare du film c'est un bon choix de goût en terme musical. Un peu ridicule étant donné que le morceaux est un hymne aux droits des afro-américains et que le film est justement très peu variés en terme de couleurs.