Le début m'a beaucoup emballé, avec son concept intéressant et bien valorisé (l'emploi de la musique intradiégétique pour accompagner l'action), des persos sympas (j'adore le père adoptif) et une réalisation vraiment classe.
Puis le film m'a perdu au moment des embrouilles naissantes au sein de l'équipe de braqueurs (insupportable Foxx), jusqu'à cette scène franchement incompréhensible des cocas. J'avais perçu Baby Driver comme une série B traitée avec sérieux (Baby est traumatisé, il n'aime pas ce qu'il fait, il vit sous la menace d'un criminel, il veut s'en sortir en protégeant ceux qu'il aime, la musique est sa seule manière de réparer/sublimer son passé et son présent) mais il s'avère être en fait une guignolade fun (on tire au ralenti sur les flics en tapant la pose), ce qui désamorce toute tension et donc tout intérêt pour les personnages.
On perd également la suspension d'incrédulité, et l'accumulation d'incohérences scénaristiques devient gênante (putain, le revirement de Spacey sur le mode "j'ai été jeune et amoureux moi aussi" !!). Pas convaincu non plus par le choix du méchant final alors que le perso (et l'acteur) me plaisait bien.
Quel dommage, j'étais vraiment parti pour kiffer le film mais le revirement de ton (ou est-ce une ambiguïté mal foutue ?) m'a complément largué. Alors que la réalisation est irréprochable, que le style des mix sons de Baby me convient parfaitement (Was he slow ?) et que les acteurs au top (sauf Foxx). Rageant.