Dès l'apparition du titre, qui rappelle le superbe générique d'ouverture d'Halloween III, et pendant les premières minutes, j'y ai cru, très sincèrement. Quand il ne filme pas des teuchios anonymes, Anthony Scott Burns est capable de nous intriguer, de torcher quelques jolis plans, de développer un semblant d'atmosphère. A grands renforts de nappes synthétiques, qu'il a en partie composées lui-même et qui nous rappellent quelques bandes sons bien connues, il cherche visiblement à nous choper, à mettre en place quelque chose, une ambiance. C'est assez facile, en fait, et cela n'accouche jamais de grand chose hélas. On s'accroche en vain à l'esthétique plutôt soignée de l'ensemble, reconnaissant à Anthony Scott Burns, également chef opérateur et monteur, un certain savoir-faire qui fait de son film une œuvre jamais désagréable à la vue et aux oreilles (à condition d'aimer le bleu et les sonorités électroniques). Mais ça ne suffit pas... On relève peut-être du savoir-faire mais l'imagination du cinéaste apparaît défaillante et limitée : son premier long était un remake et celui-ci n'en fera jamais l'objet. Malgré le laisser-passer onirique, il s'enfonce dans un imaginaire somme toute assez dérisoire, évoquant davantage les récents slashers inspirés de meme internet (Slender Man), des clips darks ou autres cinématiques de jeux vidéos horrifiques que les plus belles heures du cinéma fantastique. On se dit que le réalisateur, seul à la barre, aurait peut-être gagné à être accompagné par un pote raisonnable, là pour le recadrer, pour lui tapoter sur l'épaule gentiment et lui dire "tututut, ça, c'est pas la peine". Hélas...lire la suite de la critique.