Commençons par résumer la chose, tout commence durant la guerre civile espagnole un cirque est embarqué de force par les troupes républicaines pour allez affronter les nationalistes parmi eux un clown va se révéler particulièrement sanguinaire. Il seras finalement fait prisonnier par les Franquistes. Une élipse nous amène aux débuts des années 70 et nous retrouvons son fils lui aussi devenus clown , mais contrairement a son père qui était l'auguste il seras le clown blanc, le faire valoir, le clown triste. Engagé dans un cirque une rivalité entre lui et l'auguste, un alcoolique brutal mais talentueux et populaire, éclateras pour obtenir l'amour de la belle trapéziste Natalia

Alex de la Iglesia n'aime pas les clown il l'a dit dans une interview, petit il les trouvaient effrayant et le moins que l'on puisse dire c'est que ça se voit. Le film s'ouvre sur des rires d'enfants, ont les entend alors que l'écran est encore noir et d'emblée ces rires inspire un malaise, un malaise que les images du spectacles ne dissipe pas bien au contraire. un sourire s'esquisse mais reste figé, le malaise pointe ces clowns nous inquiéte par leur aspect et surtout par la relation d'humiliation presque sado-mazochsite entre l'auguste et le clown blanc. Puis le spectacle est brutalement interrompu par les soldats républicains qui embarquent tout le cirque pour les engager de force dans leur armée, et quelques instants plus tard ce clown qui faisait rire les enfants s'est transformer en monstre sanguinaire. Toujours vêtu de son vêtement de scéne (un tutu rose, le nez rouge et le maquillage outrancier bien sur) et armé d'une machette on le voit massacrer sans pitié les troupes adverses

Ce prologue est suivis d'un générique constitué d'une série de photos des dignitaires franquistes mêlés a des peintures de Jérôme Bosch et a des photos des universal monster comme Frankenstein qui annonce ce que seras la suite du film: violente, surréaliste, outrancière, grotesque, baroque et provocatrice des qualificatifs que l'on pourrait appliquer a tous les films de la Iglesia mais dans ce film il semble s'être décider a les pousser jusqu'à leur extrême limite. Dans ses autres films, De la Iglesia savait ou s'arrêter ici il n'hésite pas a aller jusqu'au malaise et le film s'avère réellement perturbant dans sa peinture d'un monde déliquescent qu'il s'agisse des derniers feux des républicains espagnols, ou bien de la fin du régime franquiste dans le tout le reste du film (qui se déroule en 1973 donc deux ans avant la mort de Franco, d'ailleurs le film dresse quelques parallèle avec l'histoire réel puisque le clown blanc héros du film rencontre le vieillard Franco au cours d'une scéne bunueliene en diable, et croise la route de son premier ministre Luis Carrero Blanco juste avant que celui-ci meure dans un attentat).

Tout le film est donc marqué par une atmosphère funèbre et apocalyptique et le comportement extrême des personnages qui, plongés dans un monde fou ou tout n'est plus que violence et vulgarité, sont gagné par la folie et deviennent de véritable monstre (au sens propre comme figuré) de douleur et de rage, c'est d'ailleurs probablement là le sens de la présence de photographie de classique du cinéma d'épouvante comme Frankenstein dans le générique. A ce titre certaines séquences du film font véritablement penser aux universal monster ou aux films de la hammer et le final est un véritable feu d'artifice gothique convoquant autant King Kong que le Hitchcock de la mort aux trousses ou même le premier Batman de Tim Burton c'est l'apothéose tragique de ce film qui a l'images des peintures de Bosch dans le générique porte devant nos yeux un univers infernal, absurde, laid et grotesque et pourtant empreint d'une beauté fascinante.

En résumé c'est un très grand film que ce Balada triste mais il est tellement radical dans sa noirceur et son pessimisme, tellement dur et sans concession qu'il laisse malgré un gout amer dans la bouche (n'aller pas croire que ce film n'est que violence il réserve de véritable moment d'émotion notamment une superbe scéne dans un cinéma ou le clown blanc déjà devenu un assassin découvre la fameuse chanson Balada triste de trompetta, mais même c'est scéne là sont empreinte de désespoir) ce n'est donc pas un film a conseiller a tout le monde, car il risque vraiment d'en désappointé plus d'un.
Dracula
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le 23 déc. 2012

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