Cruise campant du voyou, on avait déjà vu ça du coté chez Mann (pas Swan) et ça reste mémorable.
Malheureusement Tom ne semble plus trop chercher le défi d'acteur et réfère cabotiner avec son typique sourire ultrabrite dans une prod chiadée, travaillée esthétiquement et confortable comme une charentaise.
Las, à trop vouloir rendre la vie de Seal cool et déchainée, l'histoire nous plonge dans le malaise.
On suit la vie d'un vrai salaud dans les grandes largeurs (famille, motivations vénales et amitiés peu recommandables) tous en cherchant à nous le vendre comme le méga pote aux anecdotes toujours croustillantes sous le bras pour l'apéro.
Il y a bien du morceaux savoureux à regarder mais jamais une once de remords ou de doute ne survient, à aucun moment jusque dans la conclusion funeste du personnage.
La volonté de le rendre sympathique est flagrante, et son absence de perspective néfaste rend ce Barry indigeste et nauséabond.