Basil, détective privé est sorti dans la période grise de Disney, qui enchainait les échecs, ou du moins les demi-succès, et celui-ci venait après Taram et le chaudron magique, passionnant, mais dont la noirceur avait refroidi pas mal de parents.
Là, Disney veut revenir à quelque chose de plus léger, et de plus identifiable, à savoir une aventure à la Sherlock Holmes, mais où les êtres humains sont des souris, avec Basil en Holmes et Dr Dawson en Watson. Là, le film raconte comment ils se sont rencontrés, à travers l'enlèvement d'un inventeur par Ratigan (le Moriarty de l'histoire), et où une petite souris, l'adorable Olivia, vient leur demander de l'aide.
Bien que j'ai été surpris de sa très courte durée (1H15), c'est un film qui va à toute allure, et où tous les personnages sont intéressants, en particulier Ratigan, dont la voix est celle de Vincent Price, qui parait de plus en plus comme un psychopathe, et qui a comme arme des griffes. De même, ce qui me freine dans pas mal de Disney, les chansons, sont plutôt courtes, il n'y en a que deux, pour un film qui très british dans l'esprit, vu que ça se passe intégralement en Angleterre, et qui est passionnant. Par contre, je suis étonné que l'histoire se passe intégralement en pleine nuit, mais ça n'est pas un défaut en soi. Il y a aussi l'utilisation très discrète de la CGI dans la scène finale, celle de la poursuite sur Big Ben, mais ça ne se voit pas vraiment.
Il faut croire qu'à cette époque, Disney était en disgrâce, au vu du succès lui aussi mitigé de Basil, qui aurait pu appeler à des suites, comme dans toute histoire de Sherlock Holmes, mais ça reste pour moi une excellente surprise.