Batman Begins par el_blasio
Laborieux début : en Chine, tout le monde parle anglais et Bruce Wayne s'entraîne aux côtés de "ninjas". Suit une série de flash back balourds où l'on voit l'enfance de Bruce, la mort de ses parents ; à ce moment, c'est lourd : on a les gentils parents qui se font tuer ce qui va bouleverser Bruce et le remettre en question sur la justice. Ensuite, on a droit à une scène digne de vertical limit. Heureusement, le pire est passé. Avec le "retour de Bruce" commence la partie jubilatoire de la construction du "super" héros. Pas si super que ça le héros : et c'est là que batman naît dans toute sa splendeur, empli de tourment et de schizophrénie. Certes on aurait pu aller plus loin dans l'exploration de la psychologie de Batman, mais c'est déjà pas mal. Apparait dès lors le second personnage principal du film, la peur. Le film rend bien ce sentiment que Batman veut transmettre à ses ennemis. les éclairages de Gotham sont sombre, batman apparait sous la forme de silhouette, d'ombre
Batman comme on l'aime quoi. Les personnages sont impeccables. Bale est parfait dans le rôle. Batman Begins est le film qui a le plus valorisé Alfred ; ce n'est pas seulement le "technicien " de Batman, mais aussi (et surtout) un véritable complice qui prend ses responsabilités. Morgan Freeman donne un peu de tonus à un Lucius Fox jubilatoire et le sobre Liam Neeson a toujours la classe. On peut être déçu des rôles par Gary Oldman et de l'épouvantail, génial, mais trop vite évincé à la fin. La réalisation mise sur la sobriété et des combats réalistes pour souligner que Batman n'est "qu'un homme sous un masque". Toutefois, elle ne nous prive pas de magnifiques plans de Batman au-dessus de Gotham. L'ambiance n'a rien à voir avec les films de Burton. On a donc un Batman réaliste, cohérent et impressionnant dans lequel on ne retrouvera pas la poésie et la fantaisie chère à Burton. Toutefois, ce begins laisse entrevoir une trilogie prometteuse. On ne regrettera que le début laborieux du film.