Une histoire d’amour entre son beau père et sa fille de 14 ans. Le résumé dit tout, et vous verrez tout ce qu’on craint de voir.
Je n’ai rarement été aussi mal à l’aise en regardant un film, et je ne sais pas quelle était l’intention de Blier derrière ça même si heureusement la fin nous laisse supposer un certain optimisme quand à la question.
Le film n’est pas réellement surréaliste, même si certains personnages brisent le 4ème mur au début du film. C’est aussi ça qui est peut être perturbant, tout est incroyablement réaliste, glaçant et terrible.
Le relation entre Dewaere et Ariel Besse est je trouve très convaincante. Patrick Dewaere tente aussi de résister à ses démons par pure rationalité et moralité, mais se laissera pervertir peu à peu pour que sa belle fille en dépression retrouve la joie de vivre.
Au final, c’est un peu une peinture sur l’adolescence et la puberté. Les désirs des enfants sur les adultes, et les hormones ça ne se contrôle pas. Par contre c’est aux adultes de les canaliser pour ne pas franchir la ligne rouge.
Blier oblige, on a encore des répliques qui sont toujours aussi géniales, mention spéciale à « je me sens pas assez vieux pour être attiré par les petites filles ».
Les décors sont encore dans le milieu rustique, mais dans la frange urbaine. C’est poisseux et déprimant.
Je pense que Blier a réussi son pari. Il remue les tripes, on en ressort boxé, c’est efficace. Mais prenez énormément de recul devant ce métrage, il vous en faudra.