Troisième et dernière partie de Berserk : L'Âge d'or dénommée Descent, toujours réalisé par Toshiyuki Kubooka et sorti en 2013. Et c'est triste à dire mais oui, c'est - a peu près - ça que l'on aurait voulu pour les deux premiers opus, du moins c'est ce que j'aurais personnellement voulu mais si, il y a des choses à dire.


Guts est de retour chez les Faucons avec un objectif simple en tête : sauver Griffith afin de pouvoir tout recommencer. Seulement, rien ne se passe comme prévu.
Pas plus de spoil !


Il a fallu attendre le troisième film pour avoir véritablement un mélange, non pas parfait mais adéquat pour commencer à apprécier le travail et l'adaptation proposée. Bon... C'est un peu dur et au risque de passer pour un vieux con, je tiens tout de même à rappeler que j'ai regardé la série animée (sans pour autant lire les mangas ; ce qui est peut-être, voire probablement, une erreur) et qu'elle m'avait fait ressentir plus de sensation que ces films qui sont des quasi copier-coller. Néanmoins, ce troisième film, qui se permet une durée de visionnage complétement honorable (presque 2 heures de film), propose plusieurs nouveautés scénaristiques même si l'on retrouve le gros de l'intrigue à l'identique de la série.
NotaBene : je suis bien conscient que la série animée de 1997 et cette trilogie ont pour modèle les mangas de Kentarō Miura et que, par logique, l'histoire va être la même. Je m'attendais, peut-être à tort, à une vision différente pour l'adaptation sur grand écran.
Bref, nous avons donc pas mal de nouveauté qui se détache de la série et rejoint peut-être plus fidèlement le matériel de base. Cependant, malgré ces quelques innovations, on demeure sur les mêmes problèmes - décidément - qu'avec les deux premiers opus : on présente les éléments sans jamais se poser un instant pour expliciter quoi que ce soit. Ce qui, en de nombreux endroits, donnent cette impression de découpage mal géré, devant absolument montrer les fils importants de l'intrigue quitte à éluder toutes les articulations mineures mais, à mon sens, nécessaires pour notre compréhension. Et tout comme la deuxième partie, cet opus se concentre plus spécifiquement sur la scène du banquet, lors de l'éclipse. Un événement qui est parfaitement retranscrit, apportant les émotions et ressentis des personnages qui manquaient cruellement dans les premiers films. Tout est mis en œuvre pour que nous nous sentions aussi angoissés que les protagonistes et ça marche.
En gros, on reste sur les mêmes fonctionnements que les deux premières parties avec des reprises mot pour mot en écartant tous les connecteurs logiques mais l'histoire se voit complétée avec des éléments nouveaux et non dénués d'intérêt ou de tension.


Pour ce qui est des personnages, nos trois protagonistes principaux sont un peu mieux traités psychologiquement, aspect qui manquait également à mon sens dans les deux premiers films et qui m'avait charmé dans la série animée. Guts semble bien plus montrer ses craintes, ses sentiments de manière globale. Et la scène du banquet permet de nous dévoiler des facettes jusqu'alors cachées, intentionnellement ou non, qui donnent réellement vie au Guts prostré sous la haine et la colère.
Casca doit être le personnage qui voit son comportement, son caractère changer drastiquement, offrant une conclusion assez terrifiante mais efficace et intéressante.
Quant à Griffith, on retrouve les réflexions personnelles sur ses actes et ambitions, laissant paraître une folie naissante.
C'est un bon point que je me dois de soulever : des personnages sur qui opère des changements draconiens, annonçant des bases solides pour les personnages si jamais il devait y avoir une suite à la trilogie. Pour le reste, les personnages plus secondaires sont efficaces dans les thèmes de la terreur et du désespoir. On pourra noter l'apparition de nouveaux personnages intéressant de part les mystère qui les entoure. Si ces apparitions sont louables, force est de constater qu'il est dommage de les voir apparaître en fin de cycle.


Pour le côté technique de la production, rien de nouveau à déclarer.


Pour les combats, on demeure sur une fluidité agréable. On pourra souligner, de part l'événement mis au centre du film, l'effusion efficace de gore qui donne un nouveau ton à la trilogie.


Pour la musique, toujours proposée par le compositeur Shirō Sagisu, épaulé de Susumu Hirasawa, là également, rien n'est à déclarer dans le sens où malheureusement je n'ai pas été attiré par les mélodies.


Cette troisième partie semble, de loin, la meilleure proposée dans cette trilogie. On demeure, à force de redite (et en toute logique), sur un schéma très très proche de celui dévoilé par l'animé de 1997 néanmoins, les scénaristes se sont permis, pour notre plus grand plaisir de mettre en scène des séquences inédites, de quoi découvrir de nouveaux éléments dans un film qui ne montrait que des choses dont le spectateur avait déjà connaissance. Dommage que cet élan de nouveauté ne vienne qu'à la conclusion de cette trilogie. Néanmoins, on reste sur un divertissement fort sympathique qui, une fois de plus, peut être compris par les novices de l'univers Berserk comme par les vétérans. Dans l'attente d'avoir de nouvelles productions "inédites", ces films mais surtout la série animée seront faire passer le temps.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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le 12 juil. 2020

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