Bienvenue à Cedar Rapids est quasiment passé inaperçu, ne cherchez pas la cause loin : il passe seulement dans 11 salles. Grosse daube ou comédie sous-estimée ? La réponse est ici.
Ed Helms, le futur Steve Carell ?
Le nouveau long-métrage du réalisateur de Be Bad nous met dans la peau de Tim Lippe, un plouc plutôt sympathique joué par le futur Steve Carell : Ed Helms. Pourquoi je me permets de l'affirmer ? En plus du fait qu'ils proviennent tous les deux de la même série (The Office), Ed Helms commence, comme Steve Carell avant lui, à jouer de plus en plus dans des films en ayant commencé avec des seconds rôles : il apparaît brièvement dans La Nuit au musée en dentiste (a-t-il vraiment une tête de dentiste vu qu'il en est aussi un dans Very Bad Trip), puis dans la comédie de Will Ferell (Semi Pro) et de John C. Reilly (Walk Hard) avant d'accéder à la notoriété grâce à la comédie qui rapporte des biftons Very Bad Trip et sa suite rapportant toujours autant de papiers toilettes verts. Cette fois-ci dans Bienvenue à Cedar Rapids, il joue le premier rôle seul en scène. Là où Steve Carell s'était un peu cassé les dents en commençant avec le très mauvais Evan Tout Puissant, Ed Helms en fera-t-il de même ?
Une comédie drôle et touchante
On reconnait nettement la patte du réalisateur de quelques épisodes de The Office et de Be Bad. Ce style particulier, ne plaira pas à tout le monde surtout aux fans de comédies loufoques, consiste à rester dans un style résolument sérieux tout en faisant vivre à leurs personnages des aventures assez rocambolesques. Ne vous attendez pas à voir les personnages faire des grimaces à la Jim Carrey ou Ben Stiller, les personnages sont avant tout crédibles même s'ils sont parfois pitoyables. Le seul un peu hors propos est celui incarné par John C. Reilly (une gueule inoubliable), un loser débitant des grossièretés au rythme d'une rafale d'AK-47.
Si le style m'a un peu surpris au début comme The Office, il n'en devient pas moins excellent une fois le procédé assimilé. Car le fait de poser un sérieux permet de s'attacher aux personnages en nous y projetant. Ainsi il devient difficile de ne pas tomber amoureux de la rousse Joan Ostrowski-Fox (jouée par la magnifique Anne Heche), impossible de ne pas succomber sous la « ploucitude » de Tim Lippe, de vouloir être les meilleurs amis de Dean Zigler et Ronanimal. Sans oublier Sigourney Weaver dans le rôle d'une divorcée et Kurtwood Smith, le père fouettard culte du sitcom That 70's Show.
Ne partez pas trop vite à la fin de la séance, le film se termine avec une publicité hilarante lors du générique.
Bienvenue à Cedar Rapids ne confine pas les sommets de la comédie mais parvient à nous faire passer un bon moment grâce à un excellent casting capable de nous faire rire et nous émouvoir. Ed Helms franchit un nouveau pas dans sa carrière qu'on espère grande.
Sa scène culte : la scène à la piscine avec les trois héros complètement bourré.
Note : 6/10