Ca faisait un bout de temps que ce truc traînait sur mon disque dur, sans que je puisse me souvenir de la raison qui m'avait poussé à me le procurer. C'est donc vierge de tout apriori que j'ai entrepris le visionnage de ce film. Ce qui n'est visiblement pas le cas des nombreuses mauvaises critiques que je viens de lire. Quand il y a trop de hype autour d'un film, on est souvent déçu du résultat. J'imagine que dans mon cas, ça m'a aidé à aimer ce film.
Pourtant ça commence comme un DTV moyen. L'image est propre, mais impersonnelle. Pas forcement en accord avec un film dont le scénario semble nous mener vers un truc bien crade à la Memories of Murder / The Pledge. Mais l’intérêt de Big Bad Wolves ne réside ni dans la réalisation (sans personnalité) ni dans ses acteurs (sans charisme), mais dans son scénario. Un scénario qui nous pousse à essayer de deviner la fin comme un Hercule Poirot en herbe, pour mieux nous surprendre en multipliant les fausses pistes et les retournements de situation.
Ce film qui s’annonçait comme un thriller vire rapidement en un mélange bizarre entre un torture porn et une pièce de théâtre de boulevard, ou les personnages entrent et sortent de façon très théâtrale. Et je me suis laissé prendre au jeu des twists et des retwists du scénario jusqu’à la scène finale qui me pousse à rajouter une étoile a ce film.
C'est dommage que dans la forme, ce Aharon ne tente pas plus de truc, car ce film aurait vraiment mérité plus !