Dans les années 80, la marque Amblin et son logo reprenant la séquence emblématique d'un certain E.T de Steven Spielberg, régnait en maitre sur le grand écran. Après Les Goonies, Gremlins et Retour vers le futur, sortait Bigfoot et les Henderson, comédie familiale reprenant les codes d'E.T et la série Alf, tout en donnant une leçon d’humanité aux vilains chasseurs, qu’ils soient bons ou mauvais chasseurs.


Quand Kevin Peter Hall passait du coté lumineux de la force


Saviez-vous que John Lithgow, futur Tueur de la Trinité, avait été un gentil père de famille dans les années 80 ? Fut un temps où ce gentil monsieur, appelé George, avait femme et enfants, habitait une jolie petite maison dans un quartier paisible de Seattle, bossait avec son papounet dans une boutique d’articles de chasse et adorait passer ses vacances avec sa famille à camper dans la forêt en apprenant à son fils de 10 ans à tirer sur de pauvres animaux pour les faire empailler puis les exposer dans son humble demeure. Cet acte barbare finissait par ailleurs par lui causer bien des soucis par la suite de l’histoire.


George et sa famille étaient très Américains, jusqu’à la nourriture qu’ils consommaient. Sa famille, elle était composée de :


• Nancy Henderson, sa femme, tendre mère au foyer.
• Sarah Henderson, sa fille ainée au sale caractère mais très propre sur elle.
• Ernie Henderson, le dernier de la famille. Jeune garçon à lunettes dont les centres d’intérêt se limites à exploser des trucs, contempler/interagir avec des monstres gigantesques…qui explosent tout sur leur passage. Un futur sadique fan des films de Michael « Boom » Bay.
• Son chien, petit Jack Russel passant son temps à aboyer, sauter jusqu’à 1mètre de hauteur et faire quelques câlins pour montrer que derrière ce gros complexe d’infériorité ce cache un adorable petit toutou protecteur.


Alors qu’il revenait d’une petite virée en famille en forêt, George, véritable mal dominant jusqu’à sa manière virile de conduire, heurta par accident un pauvre animal traversant la route. A la découverte du corps, la stupeur, le choc : c’était un bigfoot et les bigfoot, aussi appelés sasquatch, nous nous rendions compte aux cotés de notre héros qu’ils existaient bel et bien. George, il pensait se faire de l’argent en ramenant la bêbête chez lui, bien attachée et bâchée sur sa voiture.


Seulement le monstre, sous les traits de Kevin Peter Hall, anciennement Predator, finalement, il n’était pas mort, allait très vite se remplir la panse et refaire la déco dans la maison des Henderson pour notre plus grand plaisir, avant de devenir la mascotte familiale jusqu’à posséder un nom rien qu’à lui : Harry. Qu’importait s’il avait fait de nombreux trous dans les murs, qu’importait s’il avait détruit les escaliers de la cave, tuné à sa manière le break de la famille, enterré dans le jardin tous les animaux empaillés de la maison, Harry, il était adopté, aimé, bichonné.


Harry, qui avait toujours vécu dans la forêt, découvrait les joies du monde moderne et, tel un visiteur moyenâgeux, enchainait les maladresses, s’asseyait comme Fonzie s’asseyait sur le divan des Cunningham, mangeait tout ce qui lui semblait comestible comme les belles plantes de Madame Henderson, ou les poissons rouges de l’aquarium du salon. Une règle cependant, JAMAIS il ne mangeait de fromage blanc.


Notre bigfoot aux expressions mi-cartoonesques, mi-humaines, faisait rire autant qu’il faisait pleurer. Il y avait de la vie, il y avait une âme et de la bonté sous ces couches de fourrure et ses cris ressemblant à ceux d’un wookie. Ce film redorait le blason de cette créature légendaire, en en faisant cette fois un être bon respectant son environnement et les animaux qui y vivent. Ce qui était sûr, c’est qu’Harry, les chasseurs, il ne les portait pas dans son cœur.


Ca tombait bien puisqu’en parallèle, David Suchet, alias Hercule Poirot, devenu un vilain chasseur bossant avec un vieux monsieur (Don Ameche, le gentil grand père de Molly dans Corrina, Corrina) tenant une boutique de souvenirs de Bigfoot et dont on ne sait s’il est du coté des gentils ou des méchants, tentait de remonter la piste de l’adorable bestiole pour lui tirer une balle entre les deux yeux. L’antagoniste, c’était donc lui !



J’avais tort de penser qu’on pouvait l’adopter, et le garder parmi
nous comme un chien abandonné. C’est un homme bien plus qu’un animal
et c’est toi qui as été le premier à voir ça. Il mérite d’être libre.



Au final, vous sentez cette odeur ? Non, pas le parfum nauséabond du Bigfoot, plutôt le doux arôme de la nostalgie. Ca criait, quelques fois, ça faisait des grimaces, ça n’avait certes pas un scénario de la qualité d’un E.T, Gremlins ou d’une autre œuvre d’Amblin Entertainment mais pourtant, la découverte d’une créature légendaire dont on se prend d’affection, le mélange aventure, comédie familiale et émotion sincère, l’ambiance et la musique so eighties, le message écolo et la jolie morale suffisaient à combler les enfants et une poignée d’adulte. Oui, les films familiaux des années 80, on n’en demandait pas grand-chose tant qu’ils nous procuraient suffisamment d’émotion. Le bon vieux temps. Bigfoot et les Henderson, à découvrir ou à revoir.

Jay77
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le 28 févr. 2019

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Jay77

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