Pas que le plan séquence de réussi.
Birdman, sous-titré “ou la surprenante vertu de l’ignorance”, est un ego trip monté comme une géante séquence de deux heures qui transcende les arts et les réalités, où se mélangent des séquences extraordinaires et un casting fantastique. Couronné de quatre Oscars, dont celui du Meilleur film et du Meilleur réalisateur, le cinquième long-métrage d’Alejandro González Iñárritu est un oiseau (particulièrement) rare.
Grâce à ce système de plan séquence, on est à 100% dans le théâtre avec les personnages s'entraînant pour la pièce mais on est aussi avec eux quand il y a des disputes et autres moments carrément drôles et insolites. Birdman parvient à mêler drame et comédie de manière très juste grâce à une écriture très très propre quant à la volonté de Riggan Thomson à être de nouveau numéro 1. Son ego (symbolisé par un deuxième voix dans sa tête qui est celle de Birdman, les scènes où il apparaît sont justes dingues d'originalité), sa famille, ses amours, tout sera remis en cause pour lui. Et niveau comédie on est servis grâce à des scènes insolites et des tentatives de carrément briser le 4e mur avec les spectateurs.
Bref, autant niveau réalisation et que écriture, Birdman est une réussite en tout point.
Comment oublier les acteurs tous plus géniaux les uns que les autres. Michael Keaton n'aura jamais été aussi excellent, Edward Norton est à mourir de rire, Emma Stone est transcendante, Galifiniakis est génial, bref, tous crèvent l'écran.
Birdman a clairement mérité ses oscars, incluant celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur film. Un grand long-métrage qui ne disparaîtra pas de si tôt.