Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire d'Harley Quinn) : un titre qui n'a pas vraiment de sens, étant donné que quiconque ayant vu le film sait qu'il serait plus juste de l'appeler Harley Quinn se fait des copines et va péter la gueule à Obi-Wan qui surjoue.

Et... c'était plutôt sympa ! Oui, je sais c'est surprenant étant donné que ce film partait avec un handicap : il est la suite de Suicide Squad qui était, il faut l'avouer, très médiocre !
Sauf qu'il y a dans Birds of Prey un petit détail qui fait la différence avec ce dernier : il n'a pas été charcuté par des producteurs avides de thunes ! Margot Robbie a bien compris cela et a donc décidé de se la jouer à la Ryan Reynolds : elle s'est démenée pour que ce projet puisse voir le jour et est devenue productrice exécutive !

Birds of Prey est donc un "film d'excuse" pour tenter de pardonner le traitement du personnage d'Harley Quinn dans le film précédent. Maintenant qu'elle a le champ libre, Margot Robbie s'en donne à cœur joie et joue une anti-héroïne extrêmement fun ! Il n'y a d'ailleurs pas qu'elle : Ewan McGregor en Black Mask cabotine à fond pour son rôle de méchant caricatural ultra-excité. Ce qui rend sa performance vraiment savoureuse pour nous, spectateurs. La photographie est élégante, les animations « fluo/rose bonbon » participent au côté délirant, l'humour est drôle, les scènes d'actions sont clairement mieux filmés et chorégraphiés que l'opus précédent et pourtant, c'est le premier film hollywoodien de Cathy Yan ! Contrairement à David Ayer (le réal' de Suicide Squad) qui en était à son sixième... Il y a de quoi se remettre en question, mon pauvre vieux !

Bon, en réalité, je dois l'admettre : Non, tout n'est pas « trop cool dans ce film » ! Le montage, fait de manière non-chronologique à base de flash-back, est assez agaçant, par exemple. Ce défaut est évidemment un héritage du précédent film, mais, bien que j'admette qu'il soit plus fluide dans ce métrage-ci, était-il vraiment nécessaire de réutilisé ce format ? Ne pouvait-on pas raconter l'histoire de manière linéaire tout simplement ? À cause de cette manière de faire, la scène du braquage du poste de police, par exemple, perd en efficacité étant donné qu'elle est coupée en plein milieu de l'action. D'autre part, les personnages des Birds of Prey sont complètement effacés par celui d'Harley et Black Mask. Donc, petite question : POURQUOI « BIRDS OF PREY » EST LE TITRE DU FILM ?

Le problème de sous-développé ces personnages fait que des facilités scénaristiques apparaissent de temps en temps et cela gâche un peu le plaisir du spectacle. Je ne spoilerai pas mais... Disons qu'à un moment, un certain personnage utilise son pouvoir. Pouvoir qui n'a jamais été révélé, ni expliqué, précédemment dans le film, ce qui fait l'effet d'un cheveux qui est tombé dans la soupe ! Dommage...

Pour finir sur les déceptions, je dirais que la plus grosse tâche de ce long-métrage est le traitement infligé au personnage de Zsasz, qui est (mais alors) complètement foiré et ridicule ! Je ne comprend vraiment pas ce résultat. On dirait qu'il est tout droit sorti de Suicide Squad, alors qu'il n'y était même pas ! Comment ce psychopathe fou dangereux, amoureux des lames de couteaux, a pu devenir un homme de main lambda avec un côté emo ? Bref, Vraiment dommage qu'il y est toutes ces petites ombre au tableau.

Cependant, malgré ses défauts, Birds Of Prey reste un bon divertissement, plutôt fun et visuellement très agréable à mater ! Margot Robbie voulait rendre justice à son personnage, et n'en déplaise à certains, c'est mission réussie !
Bref, je conseille de sortir le pop-corn et de visionner ce long-métrage sans trop d'appréhension car, qui sait ? Vous allez peut-être trouver ce spectacle « fantabuleusement » divertissant.

VICTOUZE
7
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le 2 avr. 2020

Critique lue 156 fois

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