Ce futur nouveau roi du Wakanda avait fait sensation lors des évènements survenus dans Captain América Civil War, éclipsant tous les autres personnages de par son charisme et sa sagesse. Cette année, il a droit à son premier film solo. Couleurs chaleureuses et dynamiques, choc des cultures, réflexion politique, pouvoir, rébellion, soutien, mythologie, humanité, prends garde à toi Marvel Cinematique Universe, Black Panther débarque.


Il est temps pour T’Challa de devenir roi


Pour certains, bien avant d’être propulsé dans le MCU sous les traits de Chadwick Boseman, Black Panther était visible dans la série animée Avenger : L’équipe des super héros. Nous avions donc déjà un aperçu de l’univers du héros. Black Panther se retrouve dans la même veine que l’orignal, le rigolo et fun Ant man, ainsi que plus récemment, le mystique Doctor Strange. La seule différence, Black Panther sera beaucoup plus sérieux et mature. Rappelez-vous que T’Challa respire la sagesse.


Tout comme Iron man à son arrivée au cinéma, Black Panther, si vous n’avez pas mit le nez dans un comics Marvel ou vu une des séries animées l’illustrant, il ne vous dit pas grand-chose. Et non, bien qu’il porte le même nom, je tiens à préciser qu’il n’a rien à voir avec le groupe de révolutionnaires de libération afro-américaine.


Tout comme Doctor Strange et Ant man, peut on espérer que Black Panther amène un vent de fraicheur chez les super héros ? D’abord notre arrivée au Wakanda, on se retrouve direct épris par cet univers surprenant. Le Wakanda, vous le savez, est un royaume fictif. Une légère ressemblance avec l’ile de Themyscira, là où vivent Wonder Woman et les Amazones. Contrairement à cette ile en retard coté technologie moderne, le Wakanda, bien avant d’être un royaume, n’existait pas.


Ce fut lors de l’écrasement d’une météorite en Afrique provoquant le gisement d’un nouvel élément encore inconnu que, des années plus tard, autour de montagnes et caché des autres hommes (par peur qu’ils utilisent cette technologie pour faire le mal), que le royaume invisible des autres nations, naquit. Le minerai créé par l’impact de la météorite n’est autre que le vibranium, métal imaginaire absorbant les vibrations, dont le nom vous est plus que familier puisque c’est grâce à lui si Captain America a son bouclier (plutôt…avait). En découvrant le Wakanda, on se rend compte que le peuple du royaume a utilisé ce métal pour créer diverses armes, accessoires, moyens de locomotion, ect. La technologie du vibranium semble illimitée.



Des armes à feu ?! C’est d’un primitif.



Vers l’avenir


Rien que le nouveau costume de Black Panther rentrant dans les dents de son collier (tiens, ça rappel le costume de Flash sortant de sa bague), en dit long sur la foule de joujoux High Tech montrés dans notre film. Alors que les fans d’un certain James Bond s’amuseront à voir que Marvel a trouvé son Q en la personne de Shuri, la sœur ingénieure de T’Challa, les fans de Retour vers le futur 2, eux, jubileront en découvrant certains gadgets faisant presque écho à la franchise de Robert Zemeckis comme une certaine paire de basket…. Ca, c’est le premier élément « fun » de notre film.


Bien que possédant une technologie plus avancée que n’importe quel autre pays, le Wakanda, d’un point de vue vestimentaire, culturel et rituel, garde son style africain traditionnel (mention au Wakabdai portant un grand plat de lèvre ou disque labial. Une galère pour parler et manger ce truc ressemblant à un mange-disque). Ca sent la blaxploitation et ça, on ne pouvait pas rêver mieux pour un film traitant d’une belle manière le racisme, la lutte pour les droits civiques des noirs, créant en parallèle une image plus belle des afro-américains. Enfin un bon exemple d’homme noir, loin de l’image détestable ou ridicule, illustrée dans bons nombres de films. T’Challa n’est pas vraiment un super héros. Il est un guerrier, un guide, un protecteur, le représentant de son peuple.


Dans Black Panther, le Wakanda étant, tout comme Themyscira, caché des autres hommes, montrera la peur de l’étranger, la peur de partager ses ressources. S’ouvrir aux autres, faire le choix de partager son savoir et ses moyens, tels seront les éléments faisant écho à notre situation actuelle.


Quand les traditions africaines se mélangent aux genres cinématographiques


En regardant la bande annonce, j’avais peur de voir un film hip-hopisé. Heureusement, bien que la bande originale propose de nombreux morceaux de rap afro, il y aura aussi de la bonne musique africaine. Etant fan du genre, je peux vous dire que je me suis régalé. Super héros oblige, on n’oubliera pas pour autant de trouver des petits morceaux héroïques. Dommage cependant qu’il n’y est pas de véritable thème dédié uniquement à Black Panther. Pour le coup, on croirait qu’il n’a pas d’identité.


Black Panther, c’est comme le steampunk, il mélange de manière fascinante les genres. On se retrouve alors avec des courses poursuites et des cocktails vip tournant à la bagarre, lorgnant du coté des James Bond, d’autres moments font penser à du Star Wars/Star Trek (les vaisseaux, le look des bâtiments du Wakanda), du fight à l’arme blanche digne de Blade, une bataille entre deux armées combattant aux cotés de rhinocéros portant des protections vers la fin du film, permettra même aux fans du Seigneur des anneaux et Braveheart de retrouver ce coté épique.


Ajoutez à ça une petite touche d’humour sympathique (merci la sœur de T’Challa, et M’Baku, gros balaise macho et farceur, héritier de la tribu des Jabari), le retour de têtes connues (le dangereux et fêlé Ulysses Klaue, interprété par le charismatique et drôle Andy Serkis armé de son bras high tech, l'agent Ross joué par Martin Freeman), ainsi que de nombreux personnages attachants. De ce coté là, il n’y aura pas que T’Challa. De nombreux personnages principaux et secondaires sont des femmes. Et elles ne se laissent pas faire ! Au revoir les potiches, places à des guerrières qui ont du répondant, de la classe, prenant les choses en mains comme Okoye (notre Michonne de Walking dead). Cette petite touche a un charme fou, balayant presque notre mise en scène et histoire quelconque.



Génial, encore un p’tit blanc qu’il va falloir réparer.



Wakanda Forever !


Après son apparition remarquée dans Captain América Civil War, j’avais sincèrement foi en Black Panther et son futur premier film solo. Malheureusement, j’en attendais peut être trop. Sitôt vu, sitôt oublié. Et c’est dommage tant on a pas mal d’éléments fun dans cette histoire. Le problème avec Black Panther c’est que le casting 4 étoiles est très bon mais le film, c’est la déception. Le niveau histoire sonne creux, le milieu trop poussif, les coups portés lors des combats pas assez crédibles. Le pire revient aux effets spéciaux.


Jamais on n’aurait pu imaginer voir un film de MCU moche. Alors oui, lors des plans de nuits, ça marche nickel mais de jour, c’est la cata, on voit à des kilomètres les fonds verts et les zones de détourage des personnages, quant aux doublures numériques, elles sont bien trop visibles. Dire que je me plaignais des doublures des amazones dans Wonder Woman… . Résultat, bien que proposant diverses genres et de nombreux instants fun, Black Panther en solo, donne une œuvre tout ce qu’il y a de plus banale. Le héros africain aura été mieux mit en valeur dans Civil War. Ryan Coogler, quand même réalisateur de l’excellent Creed, a-t-il eu droit à des pressions des studios Marvel ?


A noter que Black Panther est le dernier film, la dernière étape de Marvel avant le futur affrontement contre Thanos dans Avenger Infinity War prévu fin Avril. Du lourd à prévoir. Espérons que le MCU ne foire pas son coup.


Au final, Black Panther, bien que véridiquement important pour la culture afro, manque de magie. Sans être mauvais, il sera tristement oubliable bien que très fun par moments. L’univers est rafraichissant mais les nombreux effets spéciaux ratés, certaines scènes d’action illisibles, l’histoire longue, et la mise en scène vue et revue, font que ce film manque cruellement de prises de risques et d’originalité. Dommage, surtout avec des personnages si charismatiques et cette charmante ambiance africaine qui manquait au cinéma de super héros. A voir quand même par curiosité et si vous êtes fans du MCU.

Jay77
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le 16 févr. 2018

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