Coming out of Africa
Alors qu’on n'attend plus rien du mastodonte Marvel, qui ne cesse de ronronner même dans les supposées nouveautés de sa franchise (les promesses non tenues du deuxième Gardiens de la Galaxie, la...
le 28 févr. 2018
92 j'aime
14
Si les studios Marvel ont tendance à se complaire depuis quelques temps avec les mêmes ingrédients, Black Panther signe quant à lui un renouveau dans le genre. Avec le jeune réalisateur Ryan Coogler au commande, il apporte une grande fraîcheur, faisant du film de super-héros un blockbuster capable de nombreuses réflexions sous-jacentes. Car les studios assume pour le coup, contrairement à l’époque de publication des comics, les références au parti politique révolutionnaire des années 60’s.
Si l’on peut regretter le manque d’originalité dans la structure narrative du film qui, comme toujours, évoque la parcours initiatique du héros face au méchant, le film contre-balance en puisant sa spécificité dans d’autres aspects, en commençant par le côté « afro-tech » qui parvient à mêler, en assumant un certain kitsch, les traditions africaines (vêtements, musique, coutume…) et une technologie très futuriste. Le design général et les effets spéciaux grandioses apportent alors un caché des plus plaisants.
Les studios nous offrent par ailleurs un « méchant » beaucoup moins manichéen qu’à l’accoutumée, et surtout d’un grand charisme, en la présence de l’excellent Michael B. Jordan. L’autre point non négligeable de la singularité du film réside dans la présence de nombreuses figures féminines fortes, et même dominantes, autour de trois actrices également pleine d’aura : Lupita Nyong’o incarne les valeurs sociales, Danai Gurira la guerrière badass et Letitia Wright l’intelligence et l’humour.
Et bien évidemment, ce qui frappe le plus dans le blockbuster, est la question du peuple africain et de l’identité noire. C’est d’abord un film constitué d’un casting principalement noir, avec un super-héros noir, et les deux grands acteurs blancs, Martin Freeman et Andy Serkis, font d’avantage figure d’apparition. Une grande première. Sans jamais vraiment jeter la pierre, il évoque également, tel un mythe de l’Atlantide perdu, une Afrique qui aurait pu évoluer sans l’oppression et le colonialisme des pays forts.
Politique, social, féministe, Black Panther est tout simplement un film louable pour ces prises de risque si peu souvent présentes encore dans les blockbusters.
Créée
le 23 févr. 2018
Critique lue 176 fois
D'autres avis sur Black Panther
Alors qu’on n'attend plus rien du mastodonte Marvel, qui ne cesse de ronronner même dans les supposées nouveautés de sa franchise (les promesses non tenues du deuxième Gardiens de la Galaxie, la...
le 28 févr. 2018
92 j'aime
14
Après un cru 2017 plutôt satisfaisant, le Marvel Cinematic Universe continue son entreprise de suprématie absolue sur le genre superhéroïque au cinéma. Black Panther est le premier gros coup des...
Par
le 6 mars 2018
73 j'aime
5
Ouvrant le bal super héroïque de l'année 2018, Black Panther devait représenter un nouveau départ, une réinvention de la Maison des Idées. Oui... Mais encore ? Une mise en avant du vocable...
le 14 févr. 2018
69 j'aime
25
Du même critique
Pour son premier roman, Julien Sandrel frappe fort puisque celui-ci a été vendu dans une vingtaine de pays avant même sa parution en France. Les éditions Calmann Levy soignent quant à elles une...
Par
le 12 mars 2018
3 j'aime
Que se passe-t-il quand Margaret Atwood promeut un ouvrage ? Margaret Atwood, icône de la figure féminine forte dans ses romans, qui a tant fait parler d’elle suite à la brillante adaptation en série...
Par
le 1 mars 2018
3 j'aime
Après de magnifiques œuvres précédentes (Chemin perdu, Le Petit Loup rouge, L’Homme montagne), Amélie Fléchais pour sa 4e bande dessinée s’associe avec Jonathan Garnier dans l’écriture de la série...
Par
le 23 févr. 2018
2 j'aime
1