10 ans après mon premier visionnage (plus ou moins) je revois donc Blade Runner en version pimpante BluRay dans un des 7 cuts existants (allez savoir lequel...).
Beaucoup de choses se sont passées pendant ces 10 ans, surtout côté cinéma, et forcément mon regard a évolué. Néanmoins le film que j'avais noté de mémoire 5/10 la première fois a pu lui aussi vieillir.
L'impression qui me reste à présent est clairement associée à l'ambiance et l'atmosphère de ce film. L'univers développé, surtout celui au sol lorsque se mêlent les différentes population, dans les bars ou dans les bazars, ont fait écho à Matrix, Ghost in the shell ou Le goût de l'immortalité (livre) parmis tant d'autres. Ici c'est clairement bien fait, ça ne sonne pas faux une seule seconde et l'on a l'impression de voir se mélanger les cultures d'un monde dans un medley de vêtements, atmosphères, panneaux lumineux, publicités, personnages, bouffe, etc... Si l'on met de côté la pyramide mégalo maniaque de Tyrell Corp déjà-vue-100-fois, le décor du film est tout bonnement fabuleux.
C'est ce qui supporte aussi le genre Polar Noir, cette impression d'humidité/crasse omniprésente, où le seul rapport entre l'enquêteur Deckard et son monde ne se fait qu'à travers les quelques questions posées pour son enquête.
Par contre la musique... wow... c'est juste pas possible. Je n'accroche pas du tout, j'ai l'impression d'entendre du Eric Serra alors que les scènes ne me semblent pas s'y prêter une seule seconde. Clairement c'est un élément qui m'a parfois fait sortir du film.
Maintenant, c'est ptet un peu lent dans le rythme même si je comprends qu'à l'époque cette lenteur devait être gommée par les ébahissements devant les visuels. Et quant au fond réel de l'histoire, ce possible twist sur Deckard, l'éveil des cyborgs, etc... Philip K. Dick était un des précurseurs et juger un précurseur 35 ans après la sortie de son oeuvre n'est clairement pas dans mes cordes.
Je revisionnait Blade Runner en prévision de sa suite, pour m'assurer n'avoir rien raté de son intrigue pour l'avoir noté 5/10 et je me rends compte que c'est plutôt cette atmosphère, ce décorum et ce jeu d'acteur auxquels j'étais peut-être hermétique alors, qui m'ont pris.