♪♫ What did you dream? It's alright we told you what to dream! ♫♪

Alors que je réécoutais Welcome to the Machine des Pink Floyd, peu de temps après mon revisionnage de Blade Runner, le couplet, qui fait office de titre à cette critique, a provoqué chez moi un flash de la dernière scène du film de Ridley Scott, avec la fameuse licorne laissée devant l'appartement de Deckard. Ne pouvant m'enlever l'idée de faire une critique de Blade Runner de la tête (vous savez ce que c'est : vous trouvez un titre qui vous plaît et le tour est joué), j'ai décidé de m'y mettre.


Bien que le premier visionnage ne se soit pas très bien passé, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une curiosité assez poussée pour Blade Runner 2049, m'incitant à revoir ma copie pour le film de 1982. Car oui, je le confesse, je n'ai pas totalement été convaincu par Blade Runner, premier du nom ! S'il faut reconnaître que l'univers S-F, la bande son ainsi que l'esthétisme visuel sont très réussis, j'ai eu du mal avec le rythme du film. Pourtant, l'action ne manque pas dans ce film noir futuriste, où l'on suit Deckard, un traqueur d'androïdes aussi humains que vous et moi, mais dont la durée de vie n'est que de quatre ans, forcé de reprendre ses fonctions à la suite d'un incident impliquant des répliquants. Néanmoins, je n'ai pas réussi à m'accrocher au personnage d'Harrison Ford, malgré l’ambiguïté pesante sur sa véritable nature. Personnellement, je trouve que cette ambiguïté n'est pas assez accentuée et manque de subtilité.


Heureusement, nous suivons également lesdits répliquants dans leur quête de rallonger leur existence. Le personnage de Roy, le leader, campé par un froid et énigmatique Rutger Hauer, se veut être, selon moi, le gros point fort du film. Ce dernier porte sur ses épaules les scènes qui m'ont le plus marqué et est tout bonnement terrifiant lors du face à face final. Blade Runner est donc constitué de deux arcs, que l'on suit parallèlement et qui ne s'entremêle que durant le dernier acte du film.


Le scénario se veut donc somme toute classique, tout comme son déroulement d'ailleurs mais l'ambiance du film est assez particulière dans le sens où Blade Runner est loin d'être un film abordable mais il est également un film qui intrigue. À ce propos, j'ajouterais que, en comparaison, Blade Runner 2049 est déjà plus accessible, malgré le fait qu'il soit plus long. Cela tient avant tout à la réalisation je suppose, mais également au fait que, dans 2049, l'agent K, au cours de son enquête, est amené à voyager : après un second visionnage de ce dernier, je trouve que le film de Ridley Scott rend limite claustrophobe car toute l'action se déroule au même endroit, dans la ville, sous une pluie battante et sans fin, où seul la lumière des multiples néons fait office de soleil, tandis que, dans le film de Villeneuve, on a droit a des paysages désolés mais très ouverts, ce qui permet de respirer en quelque sorte.


Blade Runner est donc un film qui ne m'aura pas totalement convaincu mais que je trouve très intéressant sur pas mal d'aspects ! 7/10 !

vic-cobb

Écrit par

Critique lue 484 fois

7

D'autres avis sur Blade Runner

Blade Runner
Gothic
10

Le Discours d’un Roy

[SPOILERS/GACHAGE] Nombreux sont les spectateurs de "Blade Runner" à jamais marqués par le monologue final de Roy Batty, ce frisson ininterrompu le temps de quelques lignes prononcées par un Rutger...

le 3 mars 2014

261 j'aime

64

Blade Runner
Nordkapp
10

Blade Runner rêve-t-il d'humains électriques ?

Toi qui crois regarder Blade Runner, ne vois-tu pas que c'est Blade Runner qui te regarde ? Il se moque quand tu hésites la première fois. Il te voit troublé par Rick Deckard, ce Blade Runner effacé...

le 9 juil. 2014

229 j'aime

25

Blade Runner
SBoisse
10

“J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion"

Comment aborder un chef d’œuvre ? Qu’est-ce qui fait son unicité ? Enfant, j’ai été enthousiasmé par L’île sur le toit du monde, Le jour le plus long, L’empire contre-attaque ou Les Aventuriers de...

le 7 déc. 2023

223 j'aime

20

Du même critique

Stranger Things
vic-cobb
7

Picture an acrobat standing on a tightrope...

Je n'ai jamais été fan d'E.T., mais j'avais regardé la bande annonce de Stranger Things par curiosité (après tout, c'est une série Netflix) bien que la série était d'ores et déjà comparé au film de...

le 19 juil. 2016

26 j'aime

Vivarium
vic-cobb
6

Quatre murs et (un) toi(t)

Malgré l'absence de renard dans le paysage, on ne peut s'empêcher de penser à Foxes en regardant Vivarium tant le cadre du court-métrage et celui du deuxième film de Lorcan Finnegan sont identiques :...

le 28 mars 2020

24 j'aime

1

Manifesto
vic-cobb
9

L'Harmonie du Chaos [critique de l'exposition]

La bande annonce de Manifesto m'avait grandement intrigué et c'est avec une certaine surprise que j'appris qu'il s'agissait en fait d'une exposition (le film devrait sortir un jour prochain) ...

le 5 mars 2017

24 j'aime

1