Suave comme du velour (avec du spoil)

Tôt dans le film l'idée m'est venue que la police pouvait être mêlée à cette obscure histoire. Quand on découvre que c'est effectivement le cas (pour l'un des inspecteurs) je me suis donc attendu à une fin des plus sombres où on assisterait à la chute d'un héros d'abord motivé par sa seule curiosité, qui se serait pris les pieds dans un tapis de magouilles occultes.


Mais grâce à sa chance presque surnaturelle (Dorothy tombe sous son charme au lieu de le foutre à la porte; lors de la virée avec les gangsters il n'est que tabassé; Sandy le pardonne très vite d'avoir couché avec Dorothy) tout se passe finalement comme sur des roulettes.


La puissance dévastatrice qu'aurait pu avoir ce film cède donc la place à une foule de bons sentiments, ce qui n'est ma foi pas plus mal de temps en temps, dans ce si "strange world" dans lequel nous vivons et que Lynch image toujours avec brio. Le titre du film décrit alors parfaitement ce de quoi il est empreint.


Les relations amoureuses sont également très bien retranscrites. Et Dennis Hopper est au top.


ps : https://www.google.com/search?q=blue+velvet+director%27s+cut&rlz=1C1GCEA_enFR819FR819&oq=blue+velvet+direcot&aqs=chrome.1.69i57j0l5.7656j0j4&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Pigeon
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le 8 mai 2019

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