Blueberry, L’expérience qui [aurait du rester] secrète

Blueberry, oui ce « film » est sorti il y’a pas mal de temps déjà, mais le cinéma est, malheureusement dans certain cas, intemporel. Et puis je me dois de mettre en garde toutes les personnes qui n’auraient pas vu ce film. C’est le devoir d’un survivant.
J’y étais. J’ai vu l’horreur. J’étais là le jour où le film a commencé et j’étais là quand il a plongé toutes les personnes autour de moi dans le plus profond des sommeils. Pourtant l’annonce était prometteuse. Une bonne B.D adaptée à l’écran et un western avec Vincent Cassel, l’idée fait presque envie. Et pourtant ….
Le film se divise en deux. Là encore des promesses et puis …. Le choc. D’abord on découvre le héros, Mike Blueberry à l’âge ingrat de l’adolescence, cette première partie est une bonne introduction à ce qui aurait pu être un bon, voir même très bon film. Malheureusement, il y’a une deuxième partie.
Mike Blueberry devient adulte. A ce moment là tout être normalement constitué doit réagir, il doit se lever et partir. Mais qui à dit que l’Homme était une créature censée.
Miky devient Mike, il est Marshall et bien entendu comme tous les héros, il est tiraillé. Elevé par des cow-boys, éduqué par des indiens. Le pauvre Mike se perd et nous aussi.
On assiste à une suite d’événement à la vitesse d’un helvète au moment de la sieste. L’enchaînement des séquences se faisant avec la grasse et l’agilité d'un faon unijambiste fuyant le chasseur.
Assistant à l’horreur j’étais tétanisé. Je voulais fuir. Mais impossible, était-ce du courage, de la folie, des années plus tard je ne saurai toujours pas le dire. Ce jour là j’ai fait ce que peu de gens on fait, je suis resté bien accroché à mon fauteuil me préparant à la suite.
Le film se passait temps bien que mal et je retrouvais l’espoir. Dans la salle j’en vois déjà préparer leurs vestes. Comme moi ces pauvres innocents pensaient que le générique allait bientôt les délivrer.
Mais non Jan Kounen gardait le meilleur pour la fin.
Le final de Blueberry est ce qui transforme un film ennuyeux en un véritable cauchemar cinématographique. Attention l’horreur prend forme devant nos yeux.
Le héro se retrouve à consommer une substance aussi indienne, qu’illicite, il se plonge, et malheureusement nous plonge, dans un délire psychédélique d’une quinzaine de minutes interminables. On nage dans une mer d’images de synthèses hideuses, sans trop savoir pourquoi, ni comment, ni même si elles s’arrêteront un jour. A partir de ce moment même les plus robustes et les plus entraînés des spectateurs craquèrent. Ils fuyaient, se jurant de ne jamais revenir dans une salle de cinéma. Seul dans la salle, je tentais de ne pas sombrer dans la folie, je résistais et prouvais au monde que j’existais. Mais le combat était vain, au moment où à mon tour j’allais fuir, je fus sauvé par celui que tous nous implorions tous: le Générique de fin.
Ô joie. Ne voulant pas rester une seconde de plus je partais sans me retourner en faisant le serment de prévenir quiconque voudrait tenter Blueberry, L’expérience qui [aurait du rester] secrète.
Philsbberg
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le 30 mai 2014

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