Difficile de noter un film comme Bobby. Je l'ai regardé en deux fois et au terme de la première heure, je lui aurais certainement mis 3/10. Pourtant, hormis l'assassinat, la seconde partie du film est dans la lignée de la première. Finalement je mets 7/10, c'est à n'y rien comprendre.
Bobby nous fait vivre la triste soirée du 5 juin 1968, date de l'assassinat de Robert Francis Kennedy (frère de JFK), candidat aux primaires démocrates et porteur d'espoir pour les américains. Sauf que Bobby (le surnom de RFK) n'apparaît jamais directement dans le film, on ne le voit qu'à travers des images d'archives, ce qui donnent un petit côté reportage au film.
La soirée est donc vécue à travers les histoires de gens ordinaires, résidents et employés de l'Ambassador Hotel, lieu du drame. Si j'avais été présent ce jour là, j'aurais pu apparaître dans le film. On m'aurait vu aller chez le coiffeur, bronzer près de la piscine, jouer au tennis, participer au banquet puis chialer après les coups de feu.
Car il ne se passe rien d'autre dans ce film, on voit des gens vaquer à leurs occupations dans un hotel, et franchement, au début on se fait bien chier et on se demande où ça va aller. Beaucoup se feront même chier jusqu'au bout.
J'ai du mal à expliquer pourquoi, au final, j'ai bien aimé. Peut-être parce que l'on ressent bien l'espoir que véhiculait cet homme et toute la tragédie que peut représenter un tel assassinat. J'étais assez ému lors du générique final.