Un homme vit sans arrêt sa journée ou à chaque fois, il est abattu par des tueurs à gages. En creusant dans son passé proche, il va vouloir découvrir comment sortir de cette boucle.
Tout comme des tas de films avant lui, Un jour sans fin en tête, Boss level exploite le concept de la boucle temporelle où le personnage principal va peu à peu anticiper ce qui lui arrive. C'est Frank Grillo qui joue le rôle de manière courageuse car il doit être à l'écran 90 % du temps, à répéter certaines scènes à l'infini, et il a autour de lui un casting de choix avec Mel Gibson qui joue le grand méchant, Naomi Watts son ex-femme et Michelle Yeoh qui vient une paire de minutes dans un rôle essentiel.
J'aime bien le cinéma de Joe Carnahan, mais il semble soit avoir une malchance pas possible, car le talent fou qu'il semble avoir n'a pas vraiment explosé au grand public, malgré le succès de L'agence tous risques en 2009. Là, il propose de l'action à gogo, et ne se contente pas de répéter une scène, mais de la filmer sous divers angles, avec une grande générosité sur le sang, et une tenue assez cohérente du scénario, dont la clé se trouve finalement dans les liens familiaux avec Frank Grillo et celui qui joue son fils (qui l'est véritablement dans la vie). Notons que ça va aller jusqu'à plus de 200 boucles, car tout comme Edge of tomorrow, il va volontairement se faire tuer à plusieurs moments pour tester des choses.
Malgré la laideur de l'image, tournage en numérique, et la fadeur du personnage de Mel Gibson (tout ça pour ça ?), Boss Level a été un bon petit moment, malheureusement sacrifié par des bisbilles internes le COVID (le film est sorti trois ans après son tournage). Mais il est vraiment temps que Joe Carnahan mérite d'être reconnu à la hauteur de son talent...