Le plus grand ratage de Boule & Bill tient naturellement à l’usage de la voix-off du chien. Son emploi ne relève même pas du beauf brutal à la Eddie Murphy : il est entièrement bâclé et simplet, parvenant tout juste à accoucher d’un "commentaire" sur sa condition directe de Bill. Le chien déverse spontanément et sans recul le flot de ses ressentis quelconques ; les auteurs n’ont pas pensé un instant à ménager un effet dramatique, ou à insuffler un simple regard spécifique à leur mascotte présumée.


Dans ses minutes les plus intenses, le film s’illustre par des séquences hautement rock’n'roll, avec Bill faisant courir son maître Dubosc ; ou la poursuite du camion-poubelle avec Sardou à fond les ballons. Wouhou ! Le plus consternant se concentre autour de la tortue, de sa romance aberrante avec le chien en passant par ses numéros chantés ou encore son entrée sur "Harley Davidson".


Heureusement que les parents de Boule sont là pour éponger. Les adultes même non-achevés pourront un peu respirer en retrouvant Marina Fois, otage du film avec cette résignation mesquine habituelle ; et Franck Dubosc, qui lui y croit un peu et y trouve une occasion de se révéler vaguement à contre-emploi. C’est quand le film se rapproche de ces deux-là que la séance gagne un peu de consistance.


(...) https://zogarok.wordpress.com/2013/08/27/boule-bill/

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le 11 sept. 2013

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