Il n'y a rien de plus ravissant que de voir un ego meurtri sur le beau visage d’un ange.

Ce film est la seconde partie du programme Grindhouse avec la production Planète Terreur réalisée par Robert Rodriguez. Pour sa sixième réalisation, Quentin Tarantino met à l’honneur les courses-poursuites en bagnoles des années 70 en faisant effectuer des cascades sans l’aide de l’infographie. Ce dernier a écrit un scénario mettant en contexte un chauffard psychopathe utilisant des voitures pour donner la mort à des jeunes femmes sur les routes et l’a coupé en deux parties.

La première est une introduction du tueur Stuntman Mike conduisant une Chevrolet Nova et surveillant de très près quatre jeunes femmes festoyant dans un bar à Austin. On découvre la personnalité du tueur et sa façon sauvage et impitoyable de tuer. 14 mois plus tard, dans le Tennessee, c’est la deuxième partie qui se déroule en nous faisant assister à la même opération du tueur au volant d’une Dodge Charger et sur d’autres femmes cette fois-ci.

C’est avec ce scénario que Quentin nous fait revenir à son enfance tout en valorisant ses admirations de films de bagnoles tels que Point Limite Zéro, la grande casse ou Driver. Quand on a vu des productions telles que Réservoir Dogs ou les Kill Bill, je pense qu’on peut considérer le cinéaste comme un perfectionniste et un réalisateur hors du commun. Il n’a jamais rien négligé sur quoi que ce soit. Y compris le casting en engageant Kurt Russell dans un excellent rôle de méchant. Ce dernier reflète sans problème l’image d’un mec où les filles ne se laisseraient pas séduire par lui du premier regard.

Cependant ! Sa gueule virile et sa façon de parler suffisent pour que les femmes s’intéressent à lui. Le réalisateur avait repéré Kurt dans des films comme New York 1997 et The Thing. Il a su que cet acteur ne le décevrait pas dans le rôle du chauffard déséquilibré. Concernant les femmes, Quentin ne les a pas choisis au hasard. Il réunit un beau casting en recrutant de charmantes actrices telles que Zoë Bell, Rosario Dawson, Vanessa Ferlito ou Mary Elizabeth Winstead. Un vrai régal pour nos yeux. Surtout qu’on peut profiter d’elles lors de longues scènes de dialogue. Le détail qui nous fait bien penser que nous visionnions un film de Quentin Tarantino vu qu’il est réputé pour ça.

J’avoue que je ne suis pas très fan de ce style de réalisation, à part quand il s’agit de faire monter un suspense d’une progression lente mais dans cette production, ce n’est pas le cas. Du coup, certaines scènes de dialogues m’ont fait sentir pas mal d’ennui. Quentin a souvent la tendance d’éterniser ses scènes de dialogue pour des prunes, même si certaines répliques sont assez exquises à entendre. Je dirais que c’est surtout le gros point faible du film même si la présence de belles actrices dans ce film ne m’a pas indisposé pour autant. On va dire que ça reste supportable. Surtout que la course-poursuite surprenante des deux Dodge à la fin du film compense largement ce défaut.

On sent bien que Quentin s’est inspiré des films comme Point limite zéro et Driver pour tourner ces magnifiques courses-poursuites dégageant beaucoup d’énergie. C’est long, furieux et on fait bien grogner les moteurs. C’est une des plus monumentales des courses-poursuites que le cinéma n’ait jamais connues. La nostalgie des années 70 est bien retranscrite. Un peu dommage de ne pas en voir plus au lieu de nous fatiguer avec des discussions interminables. Cela dit ! Quentin assure avec une mise en scène brillante, des décors bien sélectionnés et une atmosphère assez excitante et très américaine. Un long-métrage assez satisfaisant dans l’ensemble même si ça manque d’ambition et de nervosité. 7/10

Princesse,t’es tellement douce que même le sel à le gout du sucre avec toi.