Bound
Dès leur premier film, le duo Wachowski avait réussi à matérialiser leur univers graphique et leur art du montage dans un film néo noir à l’écriture et l’esthétique sombres, habillement cadenassées...
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le 27 avr. 2014
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Est-ce un film de tribadisme érotique ou un film sur la mafia ? Les deux mon gradé. Les deux thématiques s'entrelacent et sculptent une œuvre à la beauté originale. Un hybride fictionnel qui entremêle ambiance néo-noire et sensualité de nouvelles pratiques devenues exposables à l'écran sans soulever de polémiques.
Bound est un premier film, exsudant comme toutes les premières jetées dans le jardin du septième art autant de qualités que de défauts. Bien rares sont les chefs d’œuvre d'un premier essai comme le démontreraient sûrement les thèses consacrées aux primo-métrages. Les Wachowski livrent pourtant le meilleur de ce dont ils étaient capables dans cette partition pré-Matrix. Le budget, difficile à obtenir en tranches copieuses quand on a encore rien prouvé, joue également sur la qualité du résultat final.
Les chercheurs d''analogie se demanderont certainement ce qu'il y a de Matrix dans Bound et avec raison. Y-a-t-il du Trinity dans Corky ? Du Néo dans Violet ? La mafia est-elle une matrice archaïque ? Du Cypher dans César (interprété par le même acteur) ? Je crois qu'il n'y a rien de tout ça. La seule mise en relation des deux films serait la réalisation des Wachowski. Une même intuition de plans est relevable. Un sens de la caméra qui mêle le nerveux à la tranquillité, à l'action posée. Wachowski serait-il le pseudonyme bicéphale de Luc Besson ?
Pour conclure, un petit film noir qui sans être déplaisant n' a d'autre intérêt que d'être la première ébauche des échafaudeurs du miraculeux Matrix. Son atmosphère semi-sombre estampillée année 90 lui enlève une magie et le côté mythique qu'il aurait pu avoir s'il avait existé une décennie plus tôt à l'instar d'un « Aux frontières de l'aube ».
Donc rien d'impérissable dans Bound, les années passant et le partiel oubli faisant son effet je me souviendrai qu'elles étaient lesbiennes et qu'ils étaient mafieux.
Samuel d'Halescourt
Créée
le 21 juin 2020
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