Souffle historique, passionné et violent d'une Indépendance écossaise à 5 oscars bien mérités

L'actualité de ce mois de septembre 2014 ( Écosse indépendante du Royaume Uni ? ) peut rappeler un film qui ici, sans être un bijou sans défaut, a su à l'époque éveiller ou réveiller tout du moins ce souffle qui pousse des hommes ou des femmes à ne défendre avant tout que de nobles valeurs telles la liberté, l'amour et l'intégrité.

Sans chercher à décortiquer ou opérer une chirurgie délicate et critique de chaque élément composant Braveheart, mon devoir est ici de reconnaitre combien ce dernier à l'époque a pu laisser sur ma personne et quelques proches un très agréable sentiment d'avoir aimé, ragé, souffert, lutté, vécu, combattu et vaincu à travers un personnage de l'histoire écossaise, William Wallace, au nom d'une liberté si chère, loin de l'esclavage et de la soumission.
Un de ces films qui donne envie d'agir sans remord ni regret sous l'impulsion du seul courage et de la seule détermination à atteindre un idéal pour ses chers, digne, libre et sain, malgré tout l'inconfort de l'intégrité, quite à devoir en payer le prix fort au péril de sa vie sacrifiée sur l'autel de la liberté reconquise...

Un film pour résister et exister sans courber l'échine, un film aussi sur le courage et la volonté de ne point plier sous le joug de l'envahisseur, sur l'amour et la noblesse de valeurs sans lâcheté.
Des oscars largement mérités au final, de mon point de vue tout du moins, même si il faudra bien ici garder un certain recul, savoir par exemple que l'on a devant soi un certain cinéma s'accordant quelque fantaisie ou écart avec la réalité historique, et non un cours magistral d'Histoire fidèle, pointu, zélé et obéissant en tout point aux archives; ce cinéma qui ne s'embarrasse pas d'éviter d'habiller de kilts avant l'heure des écossais rageurs et volontaires, effacer quelque pont historique ou donner au droit de cuissage une existence pas forcément garantie à l'époque.
Et si vous vous retrouvez anglophobe après ça, voire antisémite après la " Passion " du même real, eh bien, que dire... Le cinéma est très dangereux pour vous, n'y allez plus !

Toujours est-il que j'aime ce Gibson passionné et talentueux même si j'écarte forcément aussi dans l'équation quelques écarts propres à la vie privée du bonhomme, voulant à tout prix dissocier l’œuvre de l'homme qui la crée.
Au final, le film exhale un souffle d'émotion certain et c'est sans doute cette force violente, ce Moyen-âge crû, ces personnages attachants ou délicieux de cruauté ( Patrick McGoohan en " Longshanks " , roi d'Angleterrre, aussi cruel que cynique et puissant) , une photographie pleine de talent , une bande originale mémorable et inspirée et un élan un peu ( très ou trop ? ) passionné pour porter cette volonté d'indépendance écossaise à l'écran qui ne peuvent décidément pas laisser le spectateur que j'étais et suis toujours encore un peu indifférent à ce spectacle grandiose.
Indéniablement, le Kevin Costner dans son " Waterworld " à mes yeux médiocre s'est vite éclipsé à l'époque devant la majesté et l'impulsion rageuse de ce William Wallace romancé et magnifié, Gibsonnifié même ( qu'il culpabilise toute son existence d'être né australien et non écossais ! ) avec tout ce que cela peut comprendre, qu'on aime ou qu'on aime moins le personnage justement pour ce qu'il incarne.
5 oscars pour un film passion. Comme cette autre " Passion" qui fit bien plus encore polémique, mais c'est un autre sujet.
Fullstorm
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le 18 sept. 2014

Modifiée

le 18 sept. 2014

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Fullstorm

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