Incroyable que Lowry parvienne à un détachement du matériel en quelques minutes de torture, là où les plus grand ascètes doivent y consacrer toute une vie, c'est à se demander ce que foutent ces ermites en vérité.


Sans rire, finalement Brazil est d'un optimisme prodigieux, l'homme qui peut trouver par le plus petit moyen de quoi s'extraire de façon supérieure du rouleau compresseur totalitaire. A la fin c'est Sam qui gagne, et qui est là où il désire être, et le système à failli à le plier complètement, alors que la fin de 1984 présente au contraire un pessimisme décourageant, que l'on peut saisir dès les premières pages dans la difficulté que Winston a de formuler des idées à cause de la novlangue et de la censure. Le reproche qui peut être fait au film, c'est que l'émancipation se trouve dans un effet d'une superficialité confondante, et je ne parle pas de l'amour, mais de sa description dans le film, accidentelle, romantique jusqu'au ridicule et faussement onirique.. Plutôt qu'optimisme devrais-je plutôt dire naïveté ?


Représentations de ce qui rend le monde du film aliénant :
Les bâtiments sont filmés de façon à ce qu'ils soient gigantesques dans des plans fixes réutilisés, et du gros béton de merde, l'humour anglais bien présent, des plans larges qui soulignent bien des situations burlesques et tragiques, un jeu qui montre bien la folie et la confusion, l'exacerbation des antagonismes sur des bases toujours plus insignifiantes, la composition de l'image dans les rues, le contraste avec les rêves, mobiles et centrés sur les humains.

Pepsimon
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 15 juin 2020

Critique lue 118 fois

Pepsimon

Écrit par

Critique lue 118 fois

D'autres avis sur Brazil

Brazil
Sergent_Pepper
8

Rétro, boulot, barjots

Brazil est saturé d’écrans : de surveillance, de divertissement jusque dans la baignoire, ou illicites dans les bureaux. Brazil sature l’écran, et l’affirme avec force dès son prologue qui voit une...

le 21 sept. 2014

182 j'aime

17

Brazil
Alexis_Bourdesien
9

Welcome en dystopie

Brazil, film de l’ancien Monty Python Terry Gilliam (Las Vegas Parano ou encore l’armée des 12 singes), réalisé en 1985 son premier grand film (et même le plus grand de sa carrière ?), relate...

le 20 mars 2013

134 j'aime

15

Brazil
Torpenn
9

Un Kafka de force majeure

Je ne me souviens plus combien de fois j'ai pu voir Brazil dans ma vie, je sais juste que là ça faisait bien sept, huit années de jachère et que c'est bien pratique pour avoir l'impression de...

le 21 févr. 2011

122 j'aime

62

Du même critique

Dune
Pepsimon
7

Froid et propre

Esthétique léchée qui manque un peu de fantaisie et qui relaie un peu trop les poncifs des environnements types accolés à certains types d'ambiance. Mais il faut dire que les textures froidement...

le 15 sept. 2021

68 j'aime

4

Alibi.com
Pepsimon
1

Allez hop

Marre de voir à chaque comédies débile des gars essayer de justifier avoir aimé des films de merde. Et hop, ça balance "plaisir coupable", "celui là m'a fait rire mais pas les autres", "je sortais...

le 13 juil. 2017

9 j'aime

3