Incroyable que Lowry parvienne à un détachement du matériel en quelques minutes de torture, là où les plus grand ascètes doivent y consacrer toute une vie, c'est à se demander ce que foutent ces ermites en vérité.
Sans rire, finalement Brazil est d'un optimisme prodigieux, l'homme qui peut trouver par le plus petit moyen de quoi s'extraire de façon supérieure du rouleau compresseur totalitaire. A la fin c'est Sam qui gagne, et qui est là où il désire être, et le système à failli à le plier complètement, alors que la fin de 1984 présente au contraire un pessimisme décourageant, que l'on peut saisir dès les premières pages dans la difficulté que Winston a de formuler des idées à cause de la novlangue et de la censure. Le reproche qui peut être fait au film, c'est que l'émancipation se trouve dans un effet d'une superficialité confondante, et je ne parle pas de l'amour, mais de sa description dans le film, accidentelle, romantique jusqu'au ridicule et faussement onirique.. Plutôt qu'optimisme devrais-je plutôt dire naïveté ?
Représentations de ce qui rend le monde du film aliénant :
Les bâtiments sont filmés de façon à ce qu'ils soient gigantesques dans des plans fixes réutilisés, et du gros béton de merde, l'humour anglais bien présent, des plans larges qui soulignent bien des situations burlesques et tragiques, un jeu qui montre bien la folie et la confusion, l'exacerbation des antagonismes sur des bases toujours plus insignifiantes, la composition de l'image dans les rues, le contraste avec les rêves, mobiles et centrés sur les humains.