This is the end, my only friends
James Franco organise une fête dans son immense villa à Hollywood où de nombreuses célébrités sont présentes. Pas de chance car c’est le soir du Jugement Dernier !
La comédie US de cette rentrée a le gros argument d’être fait par une bande de potes. En effet, James Franco, Seth Rogen, etc… sont de très bon amis et cette complicité se ressent très rapidement à l’écran. Jouant leur propres rôles avec un gros sens de l’autodérision, les acteurs n’hésitent pas à se moquer d’eux même et du système qui les fait vivre. La fête qui se déroule chez James Franco est un condensé de second degré où l’on découvre la « véritable » nature de nombreuses célébrités comme un Michael Sera accro à la coke, un Christopher Mintz-Plass rabat joie mais ce sont surtout les apparitions d’Emma Watson et de Channing Tatum qui sortent du lot !
Une fois l’Apocalypse débutée, la quasi totalité des invités périt rapidos pour laisser place à notre clan de survivants: James Franco, Seth Rogen, Jonah Hill, Jay Baruchel (trop souvent énervant), Danny McBride et Craig Robinson. Autant dire que la première heure du film vaut clairement le détour, on rit devant ces personnalités débiles qui ne maitrisent pas du tout la situation. Le fait qu’ils jouent leurs propres rôles les rapprochent instantanément du spectateur.
De nombreux clins d’œils aux filmographies des acteurs sont éparpillés dans le film pour le plus grands plaisir des amateurs. On apprend par exemple que Franco garde des objets de ses tournages comme le caméscope de 127h. Du fan service croustillant !
Le rythme parfait de C’est la Fin dure mais n’arrive pas à passer la première heure. Le huis-clos entre potes sous pression se transforme en comédie bébête qui part en sucette. Les monstres de l’Apolcayse font leur entrée et emmènent le film vers un terrain qu’il ne maitrise pas. Aussi bien faits soit-ils, ils n’ont rien à faire dans une comédie.
C’est la Fin accompli presque un exploit, celui de rappeler au bon souvenir de Tonnerre sous les Tropiques qui fut peut être la meilleure comédie US des années 2000. Cette autodérision jouée par des acteurs se prenant pour ce qu’ils ne sont pas est transcendée par leur complicité flagrante. Dommage que le film si dissipe après la première heure vers quelque d’incohérent avec les choix de mise en scène et de narration qui rythmaient le film jusque là. Une bonne tranche de rire néanmoins qui aura de quoi égayer votre dernière soirée sur Terre.