Derry, ville du Maine d'environ 25 mille habitants. Le dernier jour de cours, en juin. Une bande de potes passe son été, coincée ici. Leur leader a perdu son frère, "disparu" quelques mois plus tôt et se met en tête de le retrouver.
Dans cette bande, ils sont quatre puis cinq puis six puis sept. Il y a un petit gros, un fils à maman, un petit rigolo, un juif, un noir et une seule fille... Tous sont différents. Tous ont une peur bien particulière. Ils rencontreront tous "ça" qui prendra l'apparence de leur crainte jusque là enfouie...
Un bon film. Assez édulcoré et calibré pour le grand public (y avait qu'a voir les petits cons et petites connes qui rigolaient pendant la séance et laissaient plein de déchets après) mais un bon moment.
Trop long peut-être. Le film d'Andres Muschietti n'est pas un modèle du genre mais applique avec succès les recettes de l'horreur pas trop gore ni trop flippante.
Le film est surtout intéressant pour son sous-texte. Même si le Maine n'est pas l'Alabama ou le Kentucky, il nous montre une Amérique profonde, raciste, ennuyante et ennuyée. Sans mettre les mots dessus, le film nous montre des choses graves et bien réelles comme le harcèlement à l'école et le viol.
La lumière pour les protagonistes "losers" viendra de leur indéfectible amitié. "Sache que l'union fait la force mais que la misère la divise" rappait Kool Shen dans "Affirmative Action (Saint-Denis style remix)" en 1996.
Ici, c'est la peur qui aurait pu diviser les héros. Mais ceux-ci se lieront pour terrasser le monstre et vaincre leur peur...
Un passage à l'adolescence en quelque sorte et la naissance d'une amitié éternelle.