Au milieu des années 1980, dans la ville de Derry aux Etats-Unis, d’étranges phénomènes se produisent. Une entité maléfique s’attaque aux enfants, prenant différentes formes afin de les attirer, pour ensuite les dévorer…
Credo classique du film d’horreur : la peur surgit souvent de ce que l’on ne voit pas. Rien d’étonnant donc à ce que l’antagoniste (tueur en série, créature, ou autre) prenne souvent son temps pour apparaître à l’écran, et que les réalisateurs usent et abusent du hors champ et du suggéré pour créer le frisson.
A contre-courant, l’adaptation du Ça de Stephen King prend le parti osé de montrer très vite le méchant (Bill Skarsgård, pas mauvais) à l’écran. Pourquoi pas, l’idée aurait pu être bonne. Malheureusement Andrés Muschietti ne parvient pas à l’exploiter. Son Ça est tout simplement trop présent à l’écran. Comment craindre qu’il apparaisse ? Il est partout. Certes la tension ne redescend jamais, mais ne monte pas non plus. Le film ne parvient pas à décoller de la frayeur basique pour susciter la véritable épouvante.
Pour le reste, l’adaptation est plutôt fidèle au roman, l’auteur se déclarant lui-même très satisfait de sa transposition à l’écran, fait suffisamment rare pour être salué. Les fans y retrouveront beaucoup de l’atmosphère de la série Stranger Thing, impression renforcée par la présence de Finn Wolfhard (ex-Mike Wheeler) dans le rôle du pétulant Richie. Si Ça remplit au final sa part du contrat, c’est-à-dire faire peur, il ne reste plus qu’à espérer que la suite, prévue pour septembre 2019, parvienne à évacuer le tapageur pour enfin, faire surgir l’horreur.
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