Quelle déception !

J'attendais ce film avec plaisir, en me disant que j'assisterais à un bon thriller, ce qui n'est pas si courant que ça. Mais grosse déception après une bande annonce qui en promettait pourtant beaucoup.
Je n'ai rien contre Ryan Reynolds, mais il a dans ce film la charisme d'une huître. Rosario Dawson a manifestement pris conscience de la nullité du scénario, ce qui s'est ressenti dans son jeu, particulièrement dans la scène pathétique au cours de laquelle elle prononce un discours. Mireille Enos est la seule qui tire son épingle du jeu.

Le scénario est quasi inexistant, ou d'une banalité telle qu'il n'en reste pas grand chose à la fin. L'histoire est mal menée, enchaîne les invraisemblances et les rebondissements sans intérêt, et malheureusement, le peu de suspens auquel on aurait pu s'attendre est gâché par un montage, fait de flashback et de période contemporaine, certes original dans sa présentation, mais qui ne sert pas le propos. Les personnages sont caricaturaux, particulièrement les deux policiers, et le pédophile, qui aurait pu être un personnage intéressant, ne l'est pas du tout. La scène la plus invraisemblable, et assez symptomatique du film, est [ATTENTION petit spoiler, même si c'est une scène qui apparaît dans les 25 premières minutes]


celle de l'interrogatoire du père. Alors d'accord, les policiers font leur boulot, et il soupçonne le père. Jusque là, rien de nouveau. Mais c'est quasiment immédiat. A peine arrive-t-il au commissariat, que les policiers font preuve d'une agressivité tellement outrée que ça en devient ridicule. D'autant que si l'idée était de nous mener vers une fausse piste, c'est tellement peu subtile que l'on n'y croit pas du tout. Quant à la scène du discours de l'inspecteur, qui se veut émouvant...
Du coup, on attend la fin. Qui est trèèèès longue à arriver. Et le dénouement est comme le reste, indigent.

Beaucoup ont fait le rapprochement avec Prisonners, qui, s'il n'était pas un chef d'oeuvre, tenait ses promesses de bon thriller et maintenait une certaine tension. Captives n'a, je trouve, que peu de rapport. Certes, le postulat de départ est le même, l'enlèvement d'une fillette (mais comme un certain nombre de films), mais la ressemblance s'arrête là.
Ceux qui s'attendent donc à un prisonners bis peuvent passer leur chemin.