En 1952, Ernesto Guevara et son ami Alberto Granado décident de faire le tour de l'Amérique latine à moto, afin de voir du pays, comme on dit.
L'expérience du contact humain, et de la pauvreté, qu'ils vont rencontrer au cours de leur périple va profondément les changer, surtout Guevara, qui va se découvrir une véritable conviction et devenir ce qu'on sait...
Au sens le plus pur du terme, Walter Salles filme un véritable road movie, soutenu par la superbe photo d'Eric Gautier. Ce que j'ai apprécié dans le film, outre la beauté des paysages, c'est qu'il est au fond assez modeste. Je veux dire par là qu'il filme simplement un duo, des amis, et Ernesto Guevara apparait comme quelqu'un d'ordinaire, aux convictions politiques déjà fortes.
A ses côtés, son compagnon, Alberto Granado, est plus un chien fou, qui pense dans ce voyage une manière de prendre du bon temps.
Mais ils se rendent compte que leur trajet va les changer considérablement, se confrontant à la misère de l'Amérique du Sud. C'est d'ailleurs à la fin du film qu'Ernesto Guevara va proclamer ce qu'on appellera plus tard son premier discours politique, et la séparation à l'aéroport montre bien à quel point les deux hommes ont déjà changés.
Peut-être que le film manque d'émotions au fond, car ce ne sont que des étapes, sauf à la toute fin, où l'on voit le visage du véritable Alberto Granado, qui aura survécu à son ami, qui aura pris un autre virage...