Two Lovers
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
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le 13 janv. 2016
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En tournant Carol en 16 mm, Todd Haynes tente de reproduire le grain du format 35 mm qui aurait été plus adapté. Le format utilisé, anachronique aux années 50 restituées, plus rugueux, délivre sous la photographie d'Edward Lachman, des images surannées aux couleurs automnales délavées.
Les incessantes références visuelles, notamment à Saul Leiter, rendent l’ensemble impersonnel. Si la qualité de la réalisation n’est pas à mettre en cause, le maniérisme copiste de Todd Haynes finit par lasser. D’apparence belle, la précise reconstitution de l'Amérique corsetée, conservatrice et puritaine des années 50 apparaît au final assez morne. La lenteur caractérise les travellings du metteur en scène et l’avancée d’un scénario allusif fait de non-dits et adapté du roman éponyme de Patricia Highsmith.
Le récit relève du mélodrame classique et étire sa structure répétitive en alternant le point de vue de ses deux figures centrales. Cate Blanchett à la froideur calculée joue de ses attributs oraux et physiques. En miroir, Rooney Mara tente de fendiller sa plus grande transparence.
Créée
le 7 avr. 2018
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