J'avoue qu'à la sortie du premier opus, je n'étais pas très chaud face au concept voitures/personnages que nous offrait l'ami Lasseter. Bien m'en a pris finalement, car la surprise n'en fut que plus grande et plus agréable à la vue de "Cars" premier du nom. Rien à redire, ce film m'avait totalement emballé, et cela dès l'intro. Eh bah pour cette suite, tout le paradoxe se trouve dans le fait que j'ai vécu exactement l'inverse ! J'y suis allé déjà conquis et les dix premières minutes m'ont refilé une sacrée douche froide. Scène James-Bondesque sur une plateforme pétrolière avec des bagnoles qui se tirent dessus avec des flingues montés sur leur roues : « Què ?!! » Personnellement, je crois que je n'avais jamais vue une intro aussi mal foutue pour un Pixar ! D'ailleurs – réaction de rejet – j'en suis subitement retombé à ma posture de base qui consistait à me poser la question suivante : « mais comment parvenir à adhérer à ce concept totalement con qui consiste juste à remplacer des personnages par des voitures ? » Alors, à dire vrai, la réponse vient par la suite, Lasseter parvenant à réutiliser les codes du premier opus qui en faisait son succès : détournement de notre univers quotidien en un monde pour voitures, clins d'œil aux modèles mythiques, univers gentiment bon enfant... Or, pour l'occasion, la virée vers Tokyo, Paris, l'Italie et Londres est encore une fois un pur régal des yeux tant les détails pullulent. Dommage que, pour le coup, le choix de l'intrigue d'espionnage ait été mené ainsi car j'avoue que je la trouve vraiment horripilante tant elle manque clairement d'imagination et d'esprit de détournement à la "Cars". C'est bien malheureux au fond car c'était quand même une belle idée et surtout une belle audace à la base. Or, c'est vraiment la tache d'huile qui personnellement m'a fait dérapé du mauvais côté de la pente. Déjà que les films de Lasseter sont souvent très simplistes dans leur propos, alors si on ajoute cette roue carrée en plus, mon plaisir à suivre ces nouvelles aventures a du coup clairement été bridé. Mais bon, Lasseter reste Lasseter aussi : la qualité exceptionnelle de la réalisation et un rythme très maîtrisé font que le spectacle roule quand même tout du long sans vraiment ennuyer. Mais est-ce qu'on veut vraiment se contenter simplement de ça face à un Pixar ?