L'idée de départ, la bande-annonce me donnaient vraiment envie de voir ce film: dans les premiers instants, je suis plutôt séduite. Un personnage qui semble intéressant, un humour un peu lourdingue mais attendrissant présent en arrière-plan, et surtout le thème de l'instant figé, des secondes qu'on cherche à capturer.
Ici il est question de rêveries, d'intériorisation, de la beauté qu'on peut détecter ou non, au risque de passer à côté, ce qui rend le film (dont le scénario de départ n'a rien de bien spécial) intéressant sur le plan visuel. Certaines scènes sont planantes, oniriques presque. Il y a une lenteur constante mais pas forcément ennuyeuse, plutôt contemplative. L'obsession du temps, voilà le sujet principal du film (au départ tout du moins). Tout pour me plaire, donc.
Oui mais voilà: des clichés, des clichés et encore des clichés qui gâchent tout. De la niaiserie à gogo, des ralentis vraiment surfaits, des personnages qui manquent de profondeur, la jolie fille et l'artiste transi... même la musique, à la fin du film, me devenait insupportable car trop mielleuse. Du coup, ce qui commençait par être une fable poétique et métaphorique tourne au film sentimental pour ado sans originalité.
Il y a quelque chose dans ce film de beau, de fantasque dans la manière dont les éléments sont traités, dans certaines scènes assez captivantes, dans les monologues du personnage principal, quelque chose d'assez rare, je suis donc encore plus déçue de ne pouvoir apprécier ce film qu'à moitié .