Ceux qui m'aiment prendront le train par lehibououzbek
Le parallèle avec 'Cuisine et dépendances' est frappant, si ce n'est un huis clos (qui se déroule sur une journée) qui ne se cantonne pas à un seul endroit. Des personnages qui profitent d'une occasion d'aller aux funérailles d'une personne commune pour régler leurs comptes. Dans le train, dans la maison de Lucien (JL Trintignant) et même au cimetière lors de l'enterrement.
Une comédie grinçante où le passé ressurgit à vitesse grand V, où les vérités sont posées sur la table et où les langues se délient. Chacun en prend pour son grade dans cette comédie (mélo)dramatique dans laquelle le soundtracking se marie très bien aux différentes scènes (Björk, Nina Simone, Portishead, James Brown, PJ Harvey, etc.)
Les uns se retrouvent après plusieurs années, les autres ne (re)connaissent plus. Les personnalités se blessent, se confrontent, se confondent, se consolent par moments. On navigue constamment dans un joyeux foutoir où les histoires sont imbriquées les unes aux autres où chacun se cherche, où tous perdent leurs repères dans un moment douloureux et commun, se faisant face-à-face sans l'avoir choisi, sans l'avoir voulu surtout.
Ils en regretteraient presque, non pas la mort de Jean-Baptiste, mais plutôt que celle-ci les ait conduit à s'affronter, à balancer les vérités acérées du passé.
C'est l'histoire de venins qui se crachent à la gueule des uns et des autres.
Film à la trame cocasse où la mort n'est pas le sujet mais le prétexte.
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