J’avais traîné les pieds pour voir ce film, la comédie musicale n’étant pas ma tasse de thé à priori. Et puis un soir il y a quelques temps, bien inspirée, Arte me propose Chantons sous la pluie. Et BAM, la claque. Je viens de le revoir et je suis ravi de voir que la magie opère toujours. L’histoire est celle d’une star du cinéma muet et de sa partenaire à l’écran. Ils sont mis en difficulté par l’évolution technologique du cinéma et l’arrivée du cinéma parlant. Les personnages secondaires sont aussi truculents que les personnages principaux avec un mention spéciale pour Cosmo, campé à la perfection un Donald O’Connor irrésistible de drôlerie, tant dans ses répliques que dans ses numéros de danse (Make ‘Em Laugh) et pour Debbie Reynolds, totalement craquante en ingénue à la beauté si normale et à la voix si claire et dynamique. En plus des performances des acteurs, il faut saluer le regard que le film propose sur la magie hollywoodienne en faisant passer le spectateur de l’autre coté du rideau et de l’écran. Si le sujet est commun aujourd’hui, il ne l’était pas dans ce début des années 1950. On assiste ainsi au tournage d’une comédie musicale dans laquelle l’acteur joue l’acteur et le danseur joue le danseur. Et techniquement tout ça est impressionnant et donne envie de voir et revoir cette longue et fabuleuse séquence dans laquelle, pendant un quart d’heure s’enchaînent des ambiances différentes dans de somptueux tableaux. Un classique qui n’est pas près d’être démodé tant il approche la perfection.