Les limites du slapstick

A force d'attaquer le personnage de Charlot, je commence à constater que j'en fais très vite le tour. Charlot patine est semble-t-il un excellent court-métrage du genre slapstick. Un petit mot au début souligne même que les gags étant très réussis, ils furent réutilisés par Chaplin lui-même pour son long-métrage, Les lumières de la ville.

Pourtant, le slapstick a pour moi ses limites. A titre personnel (j'insiste), Charlot me fait sourire, mais très rarement rire. Ensuite, les gags, on en fait assez vite le tour. S'ils sont bon enfant avec un personnage un peu détestable et qui a le chic de se mettre tout le monde à dos, ils demeurent très vite redondants.

Pour Charlot patine, pas de soucis, l'oeuvre est bien construite. Notre héros s'enguirlande avec pas mal de monde, et parvient à se faire détester de tout un salon de patinage. Les gags prêtent à sourire, mais jamais à rire. Son personnage ne m'émeut guère et ne faire que du slapstick est synonyme pour moi de limite vraiment atteinte.

Difficile de ne voir dans Charlot patine que quelque chose de bon enfant, assez amusant et parfois répétitif. Je préfère de loin le Chaplin des longs-métrages, même si son personnage me fait toujours passer une bonne vingtaine de minutes avec plaisir. Heureusement que ça ne dure simplement pas trop longtemps dans ce cas-ci.

S'il est vrai que je m'attarde essentiellement sur un sujet général, Charlot patine est un excellent cru pour les fans du personnage.