Chicken Run vient, une fois n'est pas coutume, souligner l'ingéniosité des studios Dreamworks et leur savoir-faire en matière de situations diablement cocasses.
Le poulailler est en péril.
Chaque jour, les poules doivent pondre ou passer au hachoir, sans espoir de liberté derrière les barbelés de la ferme Tweedy. Résolues à ne pas passer à la casserole, la résistance des volailles s'organise pour s'échapper en volant de ce cimetière, et aux machines d'élevages intensives qu'il abrite.
Derrière ce synopsis et ces personnages humoristiques se cache une certaine métaphore, très visible, des camps de concentration - mais pour des animaux. L'analogie à la seconde guerre mondiale se ressent même en présence du vieux coq de la troupe, ancien de la R.A.F aussi grincheux que nostalgique. Mais si un message devrait ressortir de Chicken Run, ce serait d'avantage une satyre de l'abattage de masse et de l'agriculture moderne.
Autrement, le scénario est poilant, les protagonistes à plumes tentent les combines les plus farfelues pour s'évader et les péripéties se suivent avec plaisir.
De plus, on devine le travail de titan nécessaire à la construction d'un film d'animation en step motion; à l'instar de l'éponyme "Noël de Monsieur Jack" sortis quelques années auparavant.
"Vaillant, pigeon de combat" reprendra par la suite ce registre historique sérieux, pour le tourner à son tour en dérision à sa sortie.
Score d'originalité: 100%, comme à l'habitude de Dreamworks et c'est bien ce qui fait leur succès face aux autres mastodontes de l'industrie.
A voir.
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