On dit de Stephen King qu’il est le maître absolu du suspense, surtout dans le genre fantastique plus ou moins horrifique. Une fois de plus, je n’ai pas lu le roman éponyme qui a inspiré ce film, mais je crois que je peux dire sans m’avancer que John Carpenter a su retranscrire ce suspense inquiétant.
Certes le film a un peu vieilli, notamment au niveau des tons, mais ce n’est en fait pas très gênant, puisque la voiture est alors âgée d’une vingtaine d’années, et que l’histoire se passe au plus tard au tout début des années 80. Eh bien justement, malgré ses 30 piges, "Christine" bénéficie d’effets spéciaux qui eux, n’ont absolument pas vieilli. L’effet produit par la voiture qui se reconstruit est très convaincant, et pourtant les moyens de l’époque étaient très limités par rapport à aujourd’hui.
Evidemment, à une intrigue somme toute rock’n roll, il fallait une bande originale rock’n roll. On commence d’entrée avec un des titres les plus mythiques de George Thorogood ("Bad to the bone") et repris avec succès par le groupe ZZ Top, et s’ensuivent quelques titres très connus. Pour autant, la musique est assez peu utilisée, si on excepte celle qui sort du poste de la caractérielle Plymouth Fury… laquelle n’annonce rien de bon. La bande originale sera d’ailleurs complétée par une composition de John Carpenter lui-même, mais sa partition reste assez discrète bien qu’elle appuie efficacement l’intrigue.
Dans le casting, on ne retiendra que la performance de Keith Gordon. Il ne joue pas seulement le rôle, il le vit ! On croirait aisément qu’il subit l’influence néfaste de ce petit bolide à quatre roues. Le tout fait qu’une certaine inquiétude nous envahit, nous faisant dire au passage que "Christine" devait être bien flippant lors de sa sortie en salles.