Au début des adaptations des œuvres de Stephen King, on retrouve une bonne partie des spécialistes du genre, dont ce Christine réalisé par Mister Carpenter.
Premier point à savoir c’est que c’est un film de commande. Malgré tout Carpenter y mettra beaucoup d’envie pour nous faire un film intéressant, mais bancal. Ensuite, le réalisateur se concentre sur la déviance mentale d’Arnie au contact d’une voiture démoniaque. Exit le côté horrifique, avec l’ancien propriétaire qui revient sous forme de cadavre, il s’attarde sur l’obsession et la sexualité. Les personnages sont caricaturaux, mais en accord avec l’époque du film.
Ici, la voiture est une sortie de vampire qui tue à petit feu son propriétaire tandis qu’elle devient de plus en plus humaine. Ainsi Arnie aime sa voiture et cette dernière l’aime aussi. Ce qui amènera de nombreux sous-entendu sexuel tout au long du film.
Une fois de plus la réalisation du maître est énorme. Toute la folie qui gagne l’ado est parfaitement filmé par une caméra typique de Carpenter. Les scènes de meurtres effrayent et monte progressivement vers un final choc à la tension très forte. Le tout couplé à une magnifique prestation de Keith Gordon.
Hélas, le film est lesté par un rythme chaotique. L’ensemble n’est pas équilibré (de très longue scène de dialogue, un rythme lent pour la scène finale) et nuit donc à cette bobine qui se révèle quand même captivante pour sa partie sexuelle homme/voiture (vue plus tard dans crash). Bref, un Carpenter mineur, mais de bonne facture quand même.