Alors qu’un Chronicle 2 est en préparation. Je viens de finir le visionnage du premier volet. N’ayant pas eu la chance de le voir au cinéma, je me suis dépêché de le faire dès sa sortie en Blu-ray (le film sort le 27 juin, je l’ai reçu en avant-première).
Après avoir été en contact avec une mystérieuse substance, trois lycéens se découvrent des super-pouvoirs. La chronique de leur vie qu’ils tenaient sur les réseaux sociaux n’a désormais plus rien d’ordinaire…
D’abord tentés d’utiliser leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leurs proches, ils vont vite prendre la mesure de ce qui leur est possible. Leurs fabuleuses aptitudes les entraînent chaque jour un peu plus au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Leur sentiment de puissance et d’immortalité va rapidement les pousser à s’interroger sur les limites qu’ils doivent s’imposer… ou pas !
Après les super-héros déjà super (Superman), les super-héros malgré eux (Hulk), les héros qui se croient super (Batman, Iron Man) et les super-ados-héros (Kick-Ass), voici les super-héros-ados-malgré eux.
Ce film est réalisé caméra au poing – found-footage. Ce genre de procédé s’est très répandu depuis Le projet Blair Witch, Cloverfield, [REC]… C’est la méthode du « Je n’ai pas trop de fric pour créer mon film, alors on va faire comme si c’était un film de vacances ». Pour les trois films que j’ai cité, cela fonctionne parfaitement. Pour Chronicle, c’est peut être dommage. L’idée de caméra au poing est parfaitement utilisée lors des premières scènes, mais toute la fin aurait pu être meilleure s’ils avaient basculé dans du cinéma traditionnel. Je vous raconte ça, juste pour chipoter, car il n’a pas d’autres points négatifs à ce film.
Chronicle montre trois adolescents qui sont tous différents sans pour autant atterrir dans des clichés. Le garçon très sur de lui, celui qui ne fout rien, mais qui est pas aussi con qu’il en a l’air et le petit timide qui va s’affirmer au fil de sa puissance.
L’histoire est assez originale, des adolescents qui pensent contrôler leurs pouvoirs et qui se rendent compte qu’on en veut toujours plus, au détriment des conséquences que ça peut engranger. On s’associe à un personnage, on se retrouve dans cette bande de potes et cette idée est renforcée grâce au style caméra au poing. On se sent avec eux, on vit tout ces moments avec ces trois personnes. Nous sommes mêmes dans leur intimité.
La photographie est sublime, chose qu’on retrouve très peu dans des films de found-footage ou caméra au poing. Josh Tank réalise ici un superbe film, une nouvelle façon de voir des héros hors du commun. On passe certaines étapes, on passe directement à l’essentiel, on ne s’ennui pas.
Il faut également saluer le trio d’acteurs, un petit plus pour Dane DeHaan, dont sa performance est à couper le souffle.
On attend avec impatience le second volet. Si Josh Tank revient à la charge, on ne risque pas d’être déçu.