Citizen Kane est Le chef d'oeuvre du 7eme art réalisé par Orson Welles, coécrit par Herman J. Mankiewicz (le frère aîné du scénariste et réalisateur Joseph L. Mankiewicz) sur une superbe photographie de Gregg Toland, un montage coréalisé par Robert Wise et une musique composée par Bernard Herrmann... qui raconte l'histoire de Charles Foster Kane (joués par Buddy Swan à 8 ans et Orson Welles (adulte) un homme devenu grand magnat de la presse, décédé au début des années 40, dans son manoir de Xanadu, en prononçant dans un dernier souffle « Rosebud » (bouton de rose) et en laissant échapper de ses mains une boule à neige.... dernier mot énigmatique attise la curiosité de la presse... et tout particulièrement le journaliste Jerry Thompson (joué par William Alland) qui est chargé de percer le mystère et va rencontrer tous ceux qui l'ont connu.... parmi lesquels on trouve Walter Parks Thatcher (joué par George Coulouris), le tuteur de Charlie Kane a dû quitter sa mère (jouée par Agnès Moorehead) pour être élevé par un financier dans la perspective de sa fortune à venir... Mr. Bernstein (joué par Everett Sloane) son fondé de pouvoir du Journal l’Inquirer... Jedediah Leland (joué par Joseph Cotten) son meilleur ami,... Susan Alexander (jouée par Dorothy Comingore), sa seconde épouse une pietre chanteuse... et Raymond (joué par Paul Stewart) son majordome... Histoire tournée en flashback ou on découvre que citoyen Kane a épousé Emily Monroe Norton (jouée par Ruth Warrick) la nièce du président des États-Unis en espérant faire une carrière politique, qui s'interrompt lorsque l'on apprend qu'il trompe sa femme avec une pseudo-cantatrice.... Coup bas politique donné par son adversaire James W. Gettys (joué par Ray Collins)... et que sa seconde épouse Susan Alexander Kane (la pseudo cantatrice) se sépare de lui... en le laissant seul dans son immense manoir inachevé.... Un superbe biopic ou un grand film d'investigation sur un grand personnage fictif qui s'inspire de William Randolph Hearst, un homme d'affaires américain, magnat de la presse écrite.... Premier film réalisé par Orson Welles qui était auparavant (et au moment mème du tournage) un metteur en scène de théâtre (le Mercury Théâtre) et un animateur de radio (La Guerre des mondes) qui a fait sensation... qui s'improvise comme cinéaste en utilisant les analepses (flashbacks), des images (fausses) d'actualités, la profondeur de champ et les plongées/contre-plongées... en signant le film des films... le chef d'oeuvre du 7eme art...
De ce monument du cinéma, inspiré de la vie du magnat de la presse William Randolph Hearst, Truffaut disait : « Il résume tous les films et préfigure tous les autres. » Bluffeur fantasque, séducteur démiurge, Orson Welles, jeune homme de 25 ans, avait alors une obsession : mettre les personnages face à face dans un même cadre. Quitte à faire dire à un acteur son texte dans l'ombre d'un arrière-plan. Il bannit donc le champ-contrechamp de son vocabulaire. Éclairages contrastés, surimpressions synthétiques, travellings enveloppants, profondeur de champ exacerbée, tout est bon pour occuper l'espace délimité par la caméra et placer le spectateur au cœur du drame. Quand Leland et Kane s'opposent, la caméra, placée au niveau du plancher, les cadre en contre-plongée avec les plafonds en arrière-plan. Leur univers est démesuré mais oppressant. Si Welles n'est ni l'inventeur de la contre-plongée ni le premier à filmer les plafonds (von Stroheim et Ford avant lui), il s'en sert pour créer une puissance dramatique nouvelle, en parfaite harmonie avec la construction en puzzle du scénario et la poésie métaphorique de sa mise en scène...
Et pour finir voici un florilège de critique qui vont dans mon sens (pour dire que ce film est le plus beau du monde)... Cette Amérique brutale et exhibitionniste, démesurée et cynique, dévergondée et hypocrite, cette Amérique, stade suprême du capitalisme dans toute sa vitalité, fascine Welles à la manière d'un serpent, car elle est le reflet de sa personnalité... Par Jean Domarchi (Les Cahiers du cinéma)
C'est un feu d'artifice perpétuel de la technique cinématographique, un merveilleux pot-pourri d'astuces qui s'harmonisent d'ailleurs parfaitement au sujet... Libération, le 2 juillet 1946
"Citizen Kane" est un grand film et restera dans l'histoire du cinéma... Par Erich Von Stroheim
Un film coup de poker, un film au bluff : un film de génie. "Citizen Kane" est un chef-d'œuvre.... Par Fabienne Pascaud (Télérama)
Citizen Kane restera placé sous le sceau de l’hétérogénéité, mélange fascinant de sublime et de bric-à-brac. Sa réputation extrêmement flatteuse, une première place rarement disputée au sein des listes prétendant recenser les meilleurs films de l’histoire, démontre d’une certaine manière le talent universel d’Orson Welles, qui se sentait depuis toujours capable de réussir pleinement dans tout ce qu’il entreprenait (musique, peinture…)... dvdclassik
Enfin bref, ce superbe long métrage est considéré par beaucoup dont moi comme le plus beau film de l'histoire du cinéma....

Eric31
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le 11 févr. 2015

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Eric31

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